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Beach Cleaner Initiative : Une plage propre et saine

Beach Cleaner Initiative: Une plage propre et saine

Nos plages sont un de nos plus grands atouts, sur laquelle est bâtie notre secteur touristique. Malheureusement, l’insalubrité de nos plages est un sujet qui fait débat depuis plusieurs années, tant au niveau écologique et touristique. Pour les rendre propres et réduire les méfaits de la pollution des plages sur l’environnement marin, la société Beach Cleaner vient de l’avant avec une nouvelle technologie, permettant de nettoyer celles-ci en profondeur.

C’est en 2015, lors d’un séjour à Maurice, qu’Anthony Bellot, Chief Executive Officer (CEO) de Beach Cleaner, a eu l’idée d’introduire le nettoyage du sable par tamisage dans l’île. Ce dernier et son associé, Laurent Klinckenberg, viennent y passer des vacancesaccompagnés de leurs familles respectives. Comme pour beaucoup, ils tombent amoureux du pays. Néanmoins, ils sont déçus de se trouver face à des plages qui ne ressemblent pas exactement (en termes de salubrité) à celles de la destination carte postale attendue.

Alerté par cette situation, Anthony s’interroge sur une solution pour assainir nos plages. Ainsi, lors de ses recherches, il réalise que le nettoyage en surface ne suffit pas. Les déchets sont souvent enfouis sous le sable et comportent des risques, tant pour l’environnement que pour les humains. Il découvre également un nettoyeur de plage pouvant être adapté pour Maurice et en parle à son ami Laurent.

Ainsi, les deux Français s’associent avec leur partenaire Mauricien, Shaan Kundomal, et créent en juin dernier l’entreprise Beach Cleaner Initiative. «La raison d’être de la société est de rendre nos plages publiques saines. Cependant, pour couvrir les coûts des opérations, nous proposons nos services aux hôtels, établissements en bord de mer, centres équestres et particuliers. Ces activités privées nous permettent de nettoyer gratuitement les plages avoisinantes des sites où nous opérons.»

Une judicieuse invention

« Le nettoyeur de plage ne s’occupe pas que de la surface. La machine peut aller de 5 à 10 centimètres en profondeur, afin d’enlever les déchets enfouis. Elle tamise le sable et tous les détritus invisibles, restent dans le tamis », explique le CEO de Beach Cleaner. « Nous pouvons y retrouver des coraux, mégots de cigarettes, bouchons en plastic, morceaux de verre, canettes et divers autres déchets nuisibles. Après le tamisage, le sable est sain et agréable au toucher. Vous ne risquez plus de vous blesser en marchant et les enfants ne craignent rien lorsqu’ils jouent. »

En effet, les plages regorgent de tonnes de déchets ensevelis, que les nombreuses initiatives de nettoyage du gouvernement et des ONG œuvrant pour la protection de l’environnement ne peuvent pas détecter lors d’opérations de nettoyage. Ratisser la surface de la plage ne fait que les entasser d’avantage. Selon Beach Cleaner, sur une surface de 1 000 mètres carrés nettoyés l’on peut retrouver 200 kilos de déchets, dont plus de 20% (400 kilos) ne sont pas naturels. Ainsi, le nettoyage par tamisage du sable reste la meilleure option. En outre, cela permet d’aérer la plage et d’enlever les bactéries enfouies sous le sable, comme lorsqu’on prépare la terre dans son jardin.

Cependant, l’on se demande ce qui se passe avec les coraux récupérés, sachant qu’ils sont essentiels dans le cycle de production de sable, donc des plages. « Après le tamisage, un tri est effectué sur place et nous récupérerons tous les coraux. Ils sont replacés sur la plage, afin de laisser libre cours à l’érosion de les transformer en sable », affirme Anthony Bellot.

Quid des crabes et autres micro-organismes vivant dans le sable ? « La machine que nous utilisons reproduit le geste d’un enfant qui utiliserait un tamis. Donc, il n’y a pas de risques d’écrasement. En ce qui concerne les crabes, nous limitons la machine à 5 centimètres de profondeur et les crustacés vivent plus bas. La machine est également équipée de chenilles, plus léger qu’un système de roues. Pour être certains de ne pas causer des dommages, nous avons enterré un œuf de poule à 15 centimètres de profondeur et il est resté intact après un passage de la machine. En conséquanece, l’éventuelle présence d’œufs de tortues ne craint rien non plus. »

Aller plus loin

Pour l’instant, l’entreprise est composée de quatre salariés. Elle souhaite recruter et former des Mauriciens à cette méthode de nettoyage de plages permettant, à terme, d’avoir d’autres machines et opérer sur les quatre coins de l’île. La sensibilisation de la population quant à l’impact des déchets laissés sur nos plages fait également partie des objectifs de Beach Cleaner. Pour le moment, la société attend le feu vert de la Beach Authority afin de pouvoir nettoyer d’avantage de plages publiques.

 

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