La Gazette Mag

Des rencontres régionales pour un espace commun de développement

Catherine Dubreuil-Mitaine, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie France- Maurice (CCIFM), et Gilles Couapel, président du Club Export Réunion.

Le Club Export Réunion organisera, du 21 au 23 novembre, à Saint-Denis, les «Rencontres internationales du développement durable».Il s’agit de la sixième édition d’un rendez-vous qui permet aux opérateurs économiques de notre région de se retrouver régulièrement, pour échanger sur des problématiques essentielles pour l’avenir de nos économies insulaires. A La Réunion, le thème choisi vise à «Inscrire nos îles dans un futur désirable».

Logiquement axées vers le premier cercle, Maurice et Madagascar, le Club Export s’est ouvert vers les Seychelles, le Mozambique, les Comores, l’Afrique du Sud, le Kenya, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire.

Une prochaine étape sera franchie cette année avec une mission en Asie du Sud-Est.

Lancées en 2012 à l’île Maurice, les «Rencontres du développement durable» du Club Export Réunion ont été déclinées au fil des ans à Madagascar, aux Seychelles, aux Comores et au Mozambique, en développant une thématique différente chaque année: innovation, biotechnologies, smart cities, agroalimentaire ou financement de projets vers l’Afrique.

L’océan Indien, zone stratégique

L’observation d’une carte du monde montre un océan Indien qui passerait presque pour une mer intérieure: le plus petit des trois océans mondiaux est en effet bordé de trois «continents» – africain, eurasien et antarctique -, soit une trentaine de pays côtiers et des centaines d’îles. Il rassemble pourtant plus du tiers de l’humanité et est aussi le plus dynamique: le trafic maritime y a cru de l’ordre de 300% ces 20 dernières années.

A la faveur de l’émergence asiatique, l’océan Indien a commencé à retrouver sa place singulière et se réaffirme comme une zone stratégique de première importance à l’échelle mondiale.

Pour l’expert américain Robert D. Kaplan, l’océan Indien va même devenir le centre de gravité stratégique mondial du 21ème siècle.

En outre, l’accélération du processus d’intégration régionale en Afrique, et la perspective d’un partenariat renouvelé entre l’Union Européenne et les pays africains, rend encore plus forte l’urgence d’une stratégie partagée pour une meilleure internationalisation de nos économies.

L’un des principaux enjeux de cette internationalisation se concentre sur les conditions de l’essor des échanges économiques intra régionaux, conduisant à terme à la consolidation d’un espace économique régional et, ainsi, à une amélioration de l’attractivité économique de notre région. L’objectif est d’accroitre les investissements dans la région et notamment au niveau intra régional.

Pour l’heure, l’analyse des données d’import-export montre que l’intégration régionale au niveau du secteur privé reste embryonnaire. Ainsi, les échanges à l’intérieur des Mascareignes se maintiennent à un niveau estimé entre 3 et 5 % des flux commerciaux de la zone. Il est toutefois possible d’identifier un pôle d’échange intra régional principalement entre Madagascar, La Réunion et Maurice.    

L’objectif de ces sixièmes rencontres est de contribuer à une intégration régionale renforcée par des liens plus étroits entre les opérateurs économiques régionaux.

Des ateliers aux contenus ambitieux

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