La Gazette Mag

Île faut agir… pour l’avenir !

Aux côtés des sujets économiques, sociaux, artistiques, gastronomiques et tant d’autres évoqués chaque mois dans nos pages, il en est un éternellement d’actualité, qui nous concerne tous, autant qu’il nous incombe : la santé environnementale. Nos indicateurs de suivi des 17 objectifs de développement durable (ODD), adoptés par les Nations Unies en 2015, nous rappellent l’urgence de contrer les conséquences d’une crise écologique qui ne cesse de s’aggraver, de mobiliser forces et consciences collectives, à défaut de constater de réelles mesures gouvernementales autour du brûlant sujet ! Delphine Raimond

On ne va pas se mentir, le défi mondial de concilier croissance économique et développement durable est complexe, tout comme le bilan écologique local, bien pessimiste. Le pays enregistre certes des progrès dans l’atteinte de certains ODD (lutte contre la pauvreté, éducation, travail), mais stagne dans sa transition écologique, parce que repenser le modèle économique dans sa dimension durable implique un changement de mode de vie, de production et de consommation. Zoom sur les moteurs locaux du changement, les chercheurs de solutions en matière d’énergie renouvelable, de gestion des déchets et ressources, de restauration côtière, de préservation de la biodiversité, de développement d’une agriculture saine…

Climat : fresque et débat

En juin dernier, notre rubrique Écologie présentait l’atelier mondial de sensibilisation au dérèglement climatique : La Fresque du Climat (FC). Diane Salmon, sa référente internationale à Maurice, expliquait le concept ludique, percutant et collaboratif de l’expérience d’intelligence collective : reconstruction des causes et conséquences du dérèglement climatique, réflexion sur les solutions. Ouvert à tous, ce mouvement adopté par près de 2 millions de personnes dans 167 pays est un véritable outil de mobilisation citoyenne. Où en est-on à Maurice ? « Beaucoup de grands groupes (Super U, Beachcomber, Made in Moris…) ont continué à participer à des ateliers de La FC. Certains m’ont également demandé de former des animateurs au sein du personnel, pour un déploiement interne autonome de ces actions de sensibilisation. C’est le cas d’Eclosia, Currimjee, Attitude, PhoenixBev, Alteo, le Rotary Club de Port-Louis, des enseignants de l’Université des Mascareignes, des étudiants de l’Institut Escoffier, et bien d’autres ! » Diane ajoute cependant que « le bémol reste la difficulté de toucher le grand public » ! Quant à l’atelier de l’Adaptation aux Changements Climatiques, dont elle est l’une des rares animatrices à l’international : « Il n’a pas encore trouvé son ancrage à Maurice, à la différence d’autres pays. Je compte relancer les conférences sur le sujet dès la rentrée. »

Porté par la MCB, Deba Klima donne annuellement la parole aux jeunes collégiens sur le sujet climatique. Diffusés sur MBC 1 et MBC Sat et suivis par un grand nombre de Mauriciens, une série de débats éliminatoires opposent deux collèges sur une même problématique ; l’un argumente pour, l’autre contre, tout en créole. 76 établissements étaient initialement inscrits à cette sezon 3 : un record ! Je suis toujours impressionnée par l’aisance de ces jeunes devant pupitre, micro et public, mais surtout par la pertinence de leurs arguments et contrarguments, leur sérieux face aux enjeux cruciaux discutés, leur volonté d’en trouver les solutions…

Terre, jardins et culture organique…

Je n’invente rien en déclamant qu’il conviendrait d’adopter (enfin !) l’agriculture intelligente ; d’introduire des cultures résistantes à la sécheresse, des techniques agricoles adaptées aux changements climatiques, des solutions aidant les planteurs à en atténuer les effets… Les nombreuses pratiques agroécologiques améliorent la fertilité des sols, réduisent la dégradation de l’environnement et installent la durabilité. Mais alors, où sont les mesures d’incitation et de subvention en faveur de nos travailleurs de la terre ? Quid des notions d’assistance, formation, financement, collaboration entre le gouvernement et le secteur privé ?

Stéphane Rouillard, cultivateur engagé dans l’équité et fondateur de Laferm Coco (LGM avril 2025), ne mâche pas ses mots quant à l’absence de soutien financier et technique envers les producteurs locaux, entravant l’agriculture durable et autonome. « Pour parvenir à une autosuffisance alimentaire à Maurice, il faut d’abord éduquer et informer. Ensuite, mettre en place un programme national qui rallierait chaque Mauricien au projet de reconstruire son pays autour de la paysannerie ! Et protéger les produits locaux avec des taxes sur les importations, particulièrement sur les composés chimiques. » Son cheval de bataille : notre santé ! Il cite le livre de Rachel Carson, Silent Spring, publié en 1962, avant de me rappeler que nous sommes tous contaminés par les molécules chimiques de synthèse présentes dans ce que nous mangeons. « Elles se réfugient dans les corps gras, se démultiplient dans notre organisme et peuvent déclencher des maladies graves, lors de fortes émotions, stress accentué, accident, peur, etc. »

Ce discours, si vrai soit-il, s’accompagne néanmoins d’initiatives encourageantes, comme le programme de l’académie de Terres d’Agroécologie, elle-même cofinancée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la MCB et le formateur réunionnais FormaTerra. Aux agripreneurs, professionnels et porteurs de projets enclins à transiter vers l’agroécologie sont inculquées les bonnes compétences. La formation « Agroécologie et Agripreneurs » de 28 jours (entre avril et juillet) intègre désormais des stages obligatoires dans des fermes partenaires et comprend l’enseignement des pratiques agroécologiques (fertilité du sol, protection intégrée des cultures, gestion de l’eau, de l’enherbement…) et la conception d’un projet, depuis la définition du système agricole, jusqu’au design de la ferme, en passant par la gestion des cultures. L’attestation finale remise à chaque candidat facilite la labellisation de ses produits agricoles, grâce aux audits réalisés par l’académie.

Autre ambition visant à renforcer la sécurité alimentaire et optimiser la gestion des ressources : les potagers aquaponiques autonomes en énergie de Vivo Energy Mauritius, dont le petit dernier, au Mount Ory Social Welfare Centre. Avec l’objectif de développer des modèles reproductibles adaptés aux réalités locales, l’initiative marque le début d’une série d’installations similaires dans le pays, à commencer par la proche sélection de cinq écoles primaires, à l’issue d’un concours préalable de maquettes modélisant un potager durable. Chaque structure réelle comprendra un système d’irrigation et d’éclairage, une cinquantaine de poissons, nutriments et nourriture pour une année entière, un kit solaire, pour assurer une autonomie énergétique totale.

En juin 2023, nous rencontrions Sandie, qui nous contait avec passion et conviction l’histoire de son petit groupe de femmes cultivatrices, libres et heureuses, dans leur petit jardin solidaire. Aujourd’hui installées au Ferney Agri-Hub, elles plantent sur un arpent de terrain. « Nous sommes maintenant onze (plus du double) et notre projet avance positivement et concrètement, malgré les difficultés liées à l’agriculture organique. Nous travaillons la terre, continuons de faire notre compost, plantons pour nous et notre cuisine, vendons notre récolte à la communauté et parfois au restaurant Falaise Rouge. Les visites d’écoles sont toujours un succès et nous sommes également un terrain de formation pratique à la culture organique pour Terres d’Agroécologie. »

Les microforêts ont le vent en poupe ! Elles reposent sur le concept du botaniste japonais Akira Miyazaki dans les années 1970. Plus de 40 millions d’arbres ont été plantés dans le monde, selon ledit principe : créer un petit écosystème forestier à la végétation dense et se réjouir des effets positifs sur la préservation des flore et faune locales, l’absorption de CO2, la végétalisation durable des zones urbaines… Le tout dans une participation citoyenne. Située à l’entrée du grand parking d’Ébène Skies et à l’instigation d’Evolis Properties (entreprise du Groupe CIEL), la tiny forest d’Ébène – plantée d’espèces endémiques sur 115 m2 – s’inscrit dans la politique de développement durable d’Evolis, aux côtés des sujets de l’énergie renouvelable ou de la consommation électrique, gérée et diminuée via des technologies de pointe. L’entreprise prévoit une réduction de 50 % des émissions de carbone dans tous ses bâtiments d’ici 2030 et le net zéro carbone sur l’ensemble des sites en 2050.

Déchets, recyclage et solutions…

Pour atteindre les ODD, la gestion efficace de nos ressources naturelles, la réduction du gaspillage alimentaire, la circularité dans l’approvisionnement… sont les cibles clés, nous le savons ! Mais notre manière d’éliminer nos déchets est tout aussi fondamentale ! Comment les détourner du site d’enfouissement de Mare Chicose et les réintroduire dans un circuit local de production ? Quid du tri ? Du recyclage ?

Avec deux usines de transformation (Coromandel et Jin Fei) et un réseau de collecte en pleine expansion (plus de 250 points actuels), WeCycle propose un vrai modèle d’économie circulaire.
Les déchets en carton et papier issus du secteur professionnel sont collectés, recyclés et transformés en produits écoresponsables : papier kraft, plateaux et boîtes à œufs. « Lorsqu’une entreprise nous contacte, nous réalisons une visite gratuite, pour évaluer sa gestion des déchets et proposer des solutions concrètes de tri, séparation des flux et optimisation de l’espace de stockage », explique Lucile Wong, Manager WeCycle Collect. Une attestation de traçabilité (ou un rapport détaillant les volumes collectés et valorisés) est rendue, dans une démarche de transparence et de responsabilisation. Toutefois, non prioritaire pour les acteurs économiques, le secteur reste complexe à développer. « Il faudrait des systèmes de tri à la source, dans les entreprises. Aussi, le fait que carton et papier soient fréquemment perçus comme des « déchets gentils » se dégradant plus facilement que le plastique minimise leur potentiel de valorisation. » Et Lucille de conclure : « L’enjeu est de créer une filière locale, circulaire, résiliente et porteuse d’avenir, perçue par les entreprises comme un partenaire stratégique à long terme, une solution stable et autonome. Quand on parle de recyclage, il s’agit encore trop souvent d’exportation de déchets à l’étranger, faute d’infrastructures locales. »

Chaque année, près de 400 tonnes de plastique sont recyclés par PIM, entreprise à double vocation – production et recyclage. « Nous créons des produits monomatériaux, recyclables, réutilisables… limitant ainsi le risque de dispersion », nous confie Ingrid de Spéville, Business Development et MarCom Manager. La technologie d’étiquetage dans le moule (IML) a également permis une réduction d’environ 20 % de la matière utilisée, tout en augmentant la recyclabilité. Si l’engagement environnemental et sociétal de l’entreprise est à la hauteur de sa réputation, son activité comporte néanmoins des défis. « Les flux captés sont diffus, instables et souvent contaminés, compromettant la planification et la rentabilité », nous explique-t-elle, avant de déplorer la rareté du personnel compétent à la fois dans le domaine industriel et dans la gestion de déchets. Côté projets, la gamme recyclée est étoffée, avec l’introduction de plastiques chimiquement résistants, pour créer notamment des poubelles de tri, pots de fleurs… sans compromettre la qualité. En outre, le Betoplast, mélange de béton et plastique désormais utilisé pour les trottoirs, sols, etc. constitue un excellent compromis.

L’initiative antigaspi de Moroil se déploie au sein des entreprises du territoire : les 17 Bioilbox actuellement installées passeront progressivement à 45. Ces bennes rouges sont dédiées à la collecte des huiles alimentaires usagées provenant des foyers domestiques, restaurants, fast-foods, cantines scolaires, hôpitaux et autres industries. Le partenaire Bioil les récupère, les stocke et les envoie par conteneurs maritimes dans une usine de traitement, pour les transformer en composant de base des biocarburants ; énergie plus propre et durable. « L’objectif est de montrer que chacun peut agir au quotidien. De rendre le bon geste facile et accessible. Si ce type de recyclage, peu connu, bouscule des habitudes ancrées, la population reste curieuse d’en mesurer l’impact environnemental », me confie la Marketing Coordinator, Tania Mokeerunsingh. En sachant que les huiles alimentaires polluent les eaux et endommagent les canalisations, la démarche n’est qu’évidence !

« Mautopia est une agence à impact, dont le rôle est d’accompagner secteur privé, société civile et institutions publiques, au moyen de ressources stratégiques. Notre approche pédagogique et bienveillante vise à démystifier certains sujets et décomplexer les débats », explique Grégory Martin, fondateur de la société, en 2024. Mautopia accompagne tout projet vertueux en faveur de la transition écologique. De la gestion des déchets à la pollution plastique, de l’économie circulaire à la symbiose industrielle, de l’agroécologie à la souveraineté énergétique de Rodrigues… Selon Grégory, et au vu de la situation mondiale actuelle, il est temps de renforcer non plus la résilience mais bien la robustesse de l’île : « Par exemple, nous sommes désormais capables de remplacer les pesticides par des auxiliaires de cultures (organismes vivants facilitateurs de la production) et la chambre d’Agriculture et Terres d’Agroécologie, entre autres, forment nos agriculteurs de demain, pour atteindre la souveraineté alimentaire. » En synergie avec un nombre de partenaires impossible à citer exhaustivement, Mautopia bénéficie également du soutien de nombreuses nations. « Notre pays est un théâtre incroyable de la géopolitique. Je connais peu de territoires bénéficiant d’autant d’appuis techniques – France, UE, Nations Unies, Japon, Australie… – sur les sujets climatiques, biologiques, énergétiques… »

Pourquoi tri et recyclage sont un défi majeur persistant ?

Lucile Wong (WeCycle) :

Pour une grande majorité de Mauriciens, le recyclage reste perçu comme une utopie, une idée floue, presque étrangère à leur réalité quotidienne. Aujourd’hui, aucune loi contraignante n’oblige les citoyens à trier leurs déchets, ni ne permet de suivre ou sanctionner efficacement les entreprises qui ne mettent pas en place de système de tri. Pour qu’une transition écologique soit possible, il est essentiel de légiférer, pour créer une obligation de trier ; d’éduquer, pour changer les mentalités dès le plus jeune âge ; d’équiper, en installant des points de tri visibles et bien répartis sur le territoire.
Faire émerger un nouveau réflexe collectif autour du tri nécessite bien plus que des campagnes de sensibilisation, cela demande des outils, de la pédagogie, des preuves concrètes que cela fonctionne… Pour une génération qui n’a jamais grandi avec cette culture, il faut aller au-delà du discours, en misant sur des actions visibles, tangibles et ancrées dans la réalité mauricienne.
Il est temps d’intégrer la durabilité dans toutes les décisions concernant l’urbanisme, l’agriculture, la production, la gestion des déchets, le commerce… Cela nécessite une approche transversale, des partenariats publics-privés solides et, surtout, des actions concrètes et mesurables sur le terrain.

Ingrid de Spéville (PIM Ltd) :

La sensibilisation de masse, alliée à des actions concrètes visibles, est la clé. L’énorme impact de la visite récente, sponsorisée entre autres par PIM, du navire Plastic Odyssey, a permis de toucher plusieurs centaines de jeunes. Expliquer l’urgence de la situation à la population nécessite des approches de terrain adaptées. Ce sont les collectivités locales, ONG, entreprises engagées, enseignants… et même les influenceurs locaux qui doivent aider à passer les messages et inciter au changement. Il faudrait mener des campagnes grand public avec des exemples concrets de pollution plastique (lagons souillés, animaux touchés, microplastiques dans le poisson), mais aussi organiser des visites d’usine, pour montrer la réalité du recyclage. Car il y a bien tout un écosystème qui fonctionne et des solutions déjà en place !
La priorité est l’éducation de la jeune génération – ce sont eux les véritables acteurs du changement – avec des ateliers dans les écoles, jeux, concours, démonstrations… et peut-être, pourquoi pas, la valorisation des bons comportements : ceux qui trient, réduisent, innovent mais aussi recyclent !

Ressources naturelles et énergies…

Précieuse, vitale, essentielle à l’homme, à l’environnement, à l’économie… l’eau est pourtant fragilisée par la crise climatique, ses phénomènes d’inondations, sécheresse et pénuries. Sébastien Mallart, ingénieur maître d’œuvre, CEO et fondateur de l’entreprise tournée vers l’innovation durable MS Engineering, nous présente son système de filtration Save Water (SW). Économe, 100 % local, il traite les eaux usées grises (salles de bain, toilettes…) et les réintroduit dans le circuit. « Il fonctionne à l’aide de différentes couches de matériaux spécifiquement sélectionnés et dimensionnés aux besoins et résultat souhaités, et est totalement compatible avec les bâtiments existants et nouveaux. » Sébastien est intarissable sur le sujet et les solutions durables dans la construction. Si SW est très bien accueilli sur le papier, les commandes sont poussives : « Seules les personnes fortement impliquées dans les problématiques environnementales osent faire le pas, car rien ne pousse aujourd’hui à sensibiliser la population à la préservation des ressources naturelles », confie-t-il. Une ineptie, me dis-je, en découvrant, de surcroît, que les matériaux utilisés peuvent être revalorisés après leur cycle d’environ 100 000 litres. Quant au béton à base de plastique recyclé, produit phare de l’entreprise, il semblerait que l’intérêt de grands promoteurs (ENL, Terra…) récompense cinq années d’études, d’expérimentations et de développement. « En collaboration avec Général Construction, nous avons enregistré nos premières commandes de grands volumes, pour faire des trottoirs à Moka et Beau plan. Il reste encore tout à faire pour démocratiser davantage ces matériaux alternatifs, mais nous sommes sur la bonne voie d’adhésion à ces solutions green et de bon sens. »

Acteur clé du paysage énergétique de l’île, avec plus de 5 000 installations photovoltaïques résidentielles et une contribution à réduire l’empreinte carbone nationale de 19 000 tonnes de CO₂ par an, Reneworld s’étend désormais au secteur professionnel. En témoigne la ferme solaire de Beau Plan et sa capacité installée de 1,6 MW sur 2 hectares, permettant d’alimenter annuellement 400 à 500 foyers, tout en répondant aux besoins énergétiques du Mahogany Mall. Fondé en 2011, Reneworld propose des systèmes photovoltaïques hybrides, autonomes, des solutions connectées au réseau, des bornes de recharge électriques… et rend l’énergie propre accessible à tous.

Heritage Marine Education Centre

Le récent centre d’éducation marine est financé par le programme Now for Tomorrow de Rogers Hospitality et piloté par l’ONG Reef Conservation – aux commandes de nombreux projets nationaux de préservation et restauration. Il projette d’offrir aux visiteurs une meilleure compréhension des écosystèmes marins et, à long terme, accroître leurs connaissances, tout en valorisant le lien entre la terre et la mer (concept ridge to reef).

Les biologistes du centre sont actuellement en phase d’observation et de collecte de données (notamment sur la faune marine) dans le lagon de Bel Ombre, en vue de recherches futures plus poussées. Titulaires d’une licence en sciences de l’environnement de l’Université de Maurice, ils ont d’abord rejoint Reef Conservation, puis suivi une formation au sein des différentes équipes de projet (dans les volets éducatifs et scientifiques), avant d’intégrer le centre. Sur place, ils accueillent les visiteurs, animent des séances éducatives sur la protection des océans et organisent des activités de science participative, pour surveiller l’état des écosystèmes côtiers et marins.

« Rogers Hospitality soutient de nombreux projets scientifiques nationaux coordonnés par Reef Conservation, sur les techniques de restauration des coraux ou des herbiers marins… À propos de ceux menés dans la région de Bel Ombre, plusieurs synergies seront possibles », s’enthousiasme Sara Pierre, Communication & Media Relations Manager.

Pour un tourisme durable

Remise à Constance Hospitality en avril dernier, la distinction Green Globe Platinum fait du groupe hôtelier mauricien le premier à atteindre ce niveau de reconnaissance. Elle consacre plus de dix ans de pratiques durables certifiées dans six de ses établissements, dont le Constance Belle Mare Plage et le Constance Prince Maurice. « Depuis 2020, nous avons mené plus de 165 actions concrètes à travers nos hôtels, réduit notre empreinte plastique de 3,3 tonnes, baissé nos émissions de gaz à effet de serre de 20 % et sensibilisé plus de 4 700 personnes via nos initiatives sociales et environnementales », indique Andrew Milton, COO de Constance Hospitality. Aux actions inhérentes à sa politique de développement durable s’ajoute son adhésion à la Global Tourism Plastics Initiative, pilotée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisation mondiale du tourisme.

Notons que le groupe hôtelier Sunlife est également signataire de la GTPI.

De son côté, fidèle à son engagement dans le développement responsable, solidaire et inclusif, et en ligne avec le programme de durabilité Now for Tomorrow, Veranda Resorts apporte son soutien à trois nouveaux clubs communautaires, répondant aux besoins spécifiques des populations locales. Veranda Paul & Virginie accueille le « Club Mer », en collaboration avec Reef Conservation, pour préserver la biodiversité marine et sensibiliser à sa protection. Veranda Pointe aux Biches s’associe à The Gardenist, afin de promouvoir la permaculture à travers le « Club Terre », terrain d’expérimentation, de production fruitière et de formation. Quant au « Club Solidaire » du Veranda Tamarin, il favorise les liens communautaires des jeunes à travers le foot, aux côtés du Tamarin FC United.

Telfair, le centre-ville de Moka, devient le premier quartier en Afrique certifié par le U.S. Green Building Council, l’institution américaine de référence dans le développement durable. Seulement 49 quartiers dans le monde sont gratifiés du rigoureux label international en urbanisme durable, LEED-ND (Leadership in Energy and Environmental Design – Neighborhood Development). Son obtention est l’aboutissement d’un processus d’évaluation (plus de 40 critères) intégrant les dimensions environnementale, sociale, économique et culturelle, entamé en 2019 par ENL Property, le promoteur de la smart city. Tandis que celle-ci verra la mise en place d’un processus de gestion des eaux usées et de récupération d’eaux pluviales, ses quartiers connectés par des voies piétonnes et cyclables accueilleront bientôt des stations de vélos en libre-service. 35 % de la surface sont dédiés aux espaces verts et communs et plus de 13 000 arbres ont été plantés en 2024. Enfin, tous les bâtiments d’Oficea à Telfair sont actuellement en cours de certification.

Petits gestes, grandes conséquences…

Anou preserv nou planet est la nouvelle initiative de Mauritius Telecom Foundation contre la pollution électronique. Piles, téléphones, tablettes et autres appareils en fin de vie, déposés dans tous les Telecom Shops, seront ensuite envoyés à l’étranger pour leur traitement, dans le strict respect des normes environnementales.

PhoenixEarth installe ses premières Reverse Vending Machines (RVM) dans les locaux de PhoenixBev. Ce système de collecte automatisée des bouteilles en PET et canettes en aluminium s’adresse aux 1750 employés et aux visiteurs du site. Il encourage la pratique du tri à la source en vue du recyclage, en intégrant le développement durable dans le quotidien des sites de production.

Un tel sujet ne peut être traité en si peu de pages… D’où ma frustration rédactionnelle, alimentée à la fois par la masse d’informations obtenues, impossibles à consigner (faute d’espace pour le faire) ; par les sollicitations restées sans réponses (faute d’intérêt de la part des protagonistes) ; par l’impossibilité de faire figurer tous les acteurs locaux de la durabilité, leur entière légitimité s’étant heurtée à notre entier manque de place !

Je vous invite donc à vous intéresser, entre autres, à l’incroyable histoire du bateau-laboratoire Plastic Odyssey, à ses missions de lutte contre la pollution plastique dans nos océans, au dynamisme et à la résilience de son jeune équipage.  Son escale à Maurice en avril a rallumé la flamme de l’espoir et du possible en un formidable témoignage de solutions concrètes et de mobilisation citoyenne !

We Must Act… for the Future!

Alongside the economic, social, artistic, gastronomic and many other topics discussed each month in our pages, there is one that is eternally current, which concerns us all as much as it is our responsibility: environmental health. Our monitoring indicators for the 17 Sustainable Development Goals (SDGs), adopted by the United Nations in 2015, remind us of the urgency to counter the consequences of an ecological crisis that continues to worsen, to mobilize collective forces and consciences, in the absence of real government measures around this burning issue! Delphine Raimond

The global challenge of reconciling economic growth and sustainable development is complex, as is the local ecological assessment. While Mauritius progresses in certain SDGs (poverty, education, employment), it stagnates in ecological transition, requiring fundamental changes in lifestyle, production and consumption. Focus on local change drivers seeking solutions in renewable energy, waste management, coastal restoration, biodiversity preservation, and sustainable agriculture.

Climate: Fresco and Debate

Last June, our Ecology section presented the global climate change awareness workshop: The Climate Fresk (CF). Diane Salmon, its international representative in Mauritius, explained the playful, impactful and collaborative concept of this collective intelligence experience: reconstruction of the causes and consequences of climate change, reflection on solutions. Open to all, this movement adopted by nearly 2 million people in 167 countries is a true tool for citizen mobilization. Where do we stand in Mauritius? « Many large groups (Super U, Beachcomber, Made in Moris…) have continued to participate in CF workshops. Some have also asked me to train facilitators within their staff, for autonomous internal deployment of these awareness actions. This is the case for Eclosia, Currimjee, Attitude, PhoenixBev, Alteo, the Rotary Club of Port-Louis, teachers from the University of Mascarenes, students from the Escoffier Institute, and many others! » Diane admits, however, that « the downside remains the difficulty of reaching the general public! » As for the Climate Change Adaptation workshop, of which she is one of the rare international facilitators: « It has not yet found its footing in Mauritius, unlike other countries. I plan to relaunch conferences on the subject from the start of the school year. »

Supported by MCB, Deba Klima annually gives voice to young college students on climate issues. Broadcast on MBC 1 and MBC Sat and followed by a large number of Mauritians, a series of elimination debates pit two colleges against each other on the same issue; one argues for, the other against, all in Creole. 76 establishments were initially registered for this season 3: a record! I am always impressed by the ease of these young people in front of the podium, microphone and audience, but especially by the relevance of their arguments and counter-arguments, their seriousness in the face of the crucial issues discussed, their desire to find solutions…

Land, Gardens and Organic Culture…

I’m not inventing anything by declaring that we should (finally!) adopt smart agriculture; introduce drought-resistant crops, agricultural techniques adapted to climate change, solutions helping farmers mitigate its effects… The numerous agroecological practices improve soil fertility, reduce environmental degradation and establish sustainability. But then, where are the incentive and subsidy measures in favor of our land workers? What about the concepts of assistance, training, financing, collaboration between government and the private sector?

Stéphane Rouillard, farmer and founder of Laferm Coco, criticizes the lack of financial and technical support for local producers, hampering sustainable agriculture. « To achieve food self-sufficiency, we must educate, then implement a national program rallying Mauritians to rebuild the country around peasantry, while protecting local products with import taxes on chemical compounds. » His focus: health concerns from synthetic chemical molecules contaminating our food, which accumulate in fatty tissues and can trigger serious diseases during stress or emotional episodes.

This discourse, however true it may be, is nevertheless accompanied by encouraging initiatives, such as the program of the Academy of Terres d’Agroécologie, itself co-financed by the United Nations Development Programme (UNDP), MCB and the Reunionese trainer FormaTerra. Good skills are instilled in agripreneurs, professionals and project leaders inclined to transition to agroecology. The 28-day « Agroecology and Agripreneurs » training (between April and July) now integrates mandatory internships in partner farms and includes teaching agroecological practices (soil fertility, integrated crop protection, water management, weed management…) and project design, from defining the agricultural system to farm design, including crop management. The final certificate given to each candidate facilitates the labeling of their agricultural products, thanks to audits carried out by the academy.

Another ambition aimed at strengthening food security and optimizing resource management: the energy-autonomous aquaponic gardens of Vivo Energy Mauritius, including the latest one at Mount Ory Social Welfare Centre. With the objective of developing reproducible models adapted to local realities, the initiative marks the beginning of a series of similar installations in the country, starting with the upcoming selection of five primary schools, following a preliminary contest of models modeling a sustainable garden. Each real structure will include an irrigation and lighting system, about fifty fish, nutrients and food for an entire year, a solar kit, to ensure total energy autonomy.

In June 2023, we met Sandie, who told us with passion and conviction the story of her small group of women farmers, free and happy, in their small solidarity garden. Now installed at Ferney Agri-Hub, they plant on an acre of land. « We are now eleven (more than double) and our project is advancing positively and concretely, despite the difficulties related to organic agriculture. We work the land, continue to make our compost, plant for ourselves and our kitchen, sell our harvest to the community and sometimes to the Falaise Rouge restaurant. School visits are always a success and we are also a practical training ground for organic culture for Terres d’Agroécologie. »

Microforests are gaining momentum based on Japanese botanist Akira Miyazaki’s 1970s concept. Over 40 million trees have been planted worldwide using this principle: creating dense forest ecosystems that positively impact flora and fauna preservation, CO2 absorption, and urban greening through citizen participation. The Ébène tiny forest – planted with endemic species on 115 m² at Ébène Skies parking entrance by Evolis Properties – exemplifies this approach alongside the company’s sustainable development policy. Evolis plans 50% carbon emission reduction by 2030 and net zero carbon by 2050.

Waste, Recycling and Solutions…

To achieve the SDGs, efficient management of our natural resources, reduction of food waste, circularity in supply… are key targets, we know! But our way of eliminating our waste is just as fundamental! How to divert them from the Mare Chicose landfill site and reintroduce them into a local production circuit? What about sorting? Recycling?

With two processing plants and over 250 collection points, WeCycle offers a true circular economy model, collecting cardboard and paper waste from businesses and transforming them into eco-responsible products like kraft paper and egg boxes. « We provide free assessments and concrete sorting solutions, » explains Manager Lucile Wong. However, the sector remains challenging to develop as companies don’t prioritize waste management, and cardboard/paper are perceived as « gentle waste » compared to plastic, minimizing their valorization potential. And Lucille concludes: « The challenge is to create a local, circular, resilient and future-oriented sector, perceived by companies as a long-term strategic partner, a stable and autonomous solution. When we talk about recycling, it still too often involves exporting waste abroad, for lack of local infrastructure. »

PIM recycles nearly 400 tons of plastic annually through its dual production-recycling model. « We create mono-material, recyclable products limiting dispersion risk, » says Business Development Manager Ingrid de Spéville. In-mold labeling technology reduced material usage by 20% while increasing recyclability. However, challenges include diffuse, unstable and contaminated material flows, plus scarcity of personnel skilled in both industrial processes and waste management. The company expands its recycled range with chemically resistant plastics for sorting bins and planters, while Betoplast (concrete-plastic mixture) serves as an excellent compromise for sidewalks and flooring.

Moroil‘s anti-waste initiative is being deployed within companies in the territory: the 17 Bioilbox currently installed will gradually increase to 45. These red containers are dedicated to collecting used cooking oils from households, restaurants, fast foods, school canteens, hospitals and other industries. Partner Bioil collects them, stores them and sends them by sea containers to a treatment plant, to transform them into base components for biofuels; cleaner and more sustainable energy. « The objective is to show that everyone can act daily. To make the right gesture easy and accessible. While this type of recycling, little known, disrupts ingrained habits, the population remains curious to measure its environmental impact, » confides Marketing Coordinator, Tania Mokeerunsingh. Knowing that cooking oils pollute waters and damage pipes, the approach is only obvious!

« Mautopia is an impact agency, whose role is to support the private sector, civil society and public institutions, through strategic resources. Our educational and benevolent approach aims to demystify certain subjects and remove complexity from debates, » explains Grégory Martin, founder of the company, in 2024. Mautopia supports any virtuous project in favor of ecological transition. From waste management to plastic pollution, from circular economy to industrial symbiosis, from agroecology to Rodrigues’ energy sovereignty… According to Grégory, and in view of the current global situation, it is time to strengthen not resilience but indeed the robustness of the island: « For example, we are now capable of replacing pesticides with crop auxiliaries (living organisms that facilitate production) and the Chamber of Agriculture and Terres d’Agroécologie, among others, train our farmers of tomorrow, to achieve food sovereignty. » In synergy with a number of partners impossible to cite exhaustively, Mautopia also benefits from the support of many nations. « Our country is an incredible theater of geopolitics. I know few territories benefiting from so much technical support – France, EU, United Nations, Japan, Australia… – on climate, biological, energy issues… »

Why are sorting and recycling still a major persistent challenge?

Lucile Wong (WeCycle):

For a large majority of Mauritians, recycling remains perceived as a utopia, a vague idea, almost foreign to their daily reality. Today, no binding law obliges citizens to sort their waste, nor allows effective monitoring or sanctioning of companies that do not implement sorting systems. For an ecological transition to be possible, it is essential to legislate, to create an obligation to sort; to educate, to change mentalities from the youngest age; to equip, by installing visible and well-distributed sorting points throughout the territory.

Creating a new collective reflex around sorting requires much more than awareness campaigns, it requires tools, pedagogy, concrete proof that it works… For a generation that has never grown up with this culture, we must go beyond discourse, by focusing on visible, tangible actions anchored in Mauritian reality.

It is time to integrate sustainability into all decisions concerning urban planning, agriculture, production, waste management, commerce… This requires a transversal approach, solid public-private partnerships and, above all, concrete and measurable actions on the ground.

Ingrid de Spéville (PIM Ltd):

Mass awareness, combined with visible concrete actions, is the key. The enormous impact of the recent visit, sponsored among others by PIM, of the Plastic Odyssey ship, reached several hundred young people. Explaining the urgency of the situation to the population requires adapted field approaches. It is local communities, NGOs, committed companies, teachers… and even local influencers who must help pass messages and encourage change. We should conduct public campaigns with concrete examples of plastic pollution (polluted lagoons, affected animals, microplastics in fish), but also organize factory visits, to show the reality of recycling. Because there is indeed a whole ecosystem that works and solutions already in place!

The priority is educating the young generation – they are the true agents of change – with workshops in schools, games, contests, demonstrations… and perhaps, why not, valorizing good behaviors: those who sort, reduce, innovate but also recycle!

Natural Resources and Energy…

Precious, vital, essential to man, the environment, the economy… water is nevertheless weakened by the climate crisis, its phenomena of floods, drought and shortages. Sébastien Mallart, master engineer, CEO and founder of the company focused on sustainable innovation MS Engineering, presents his Save Water (SW) filtration system. Economical, 100% local, it treats grey wastewater (bathrooms, toilets…) and reintroduces it into the circuit. « It works using different layers of materials specifically selected and sized to needs and desired results, and is totally compatible with existing and new buildings. » Sébastien is inexhaustible on the subject and sustainable solutions in construction. While SW is very well received on paper, orders are sluggish: « Only people strongly involved in environmental issues dare to take the step, because nothing today pushes to sensitize the population to the preservation of natural resources, » he confides. An absurdity, I tell myself, discovering, moreover, that the materials used can be revalued after their cycle of about 100,000 liters. As for concrete based on recycled plastic, the company’s flagship product, it would seem that the interest of major developers (ENL, Terra…) rewards five years of studies, experiments and development. « In collaboration with Général Construction, we have recorded our first large volume orders, to make sidewalks in Moka and Beau Plan. There is still everything to do to further democratize these alternative materials, but we are on the right path of adherence to these green and common-sense solutions. »

A key player in the island’s energy landscape, with more than 5,000 residential photovoltaic installations and a contribution to reducing the national carbon footprint by 19,000 tons of CO₂ per year, Reneworld is now expanding to the professional sector. This is evidenced by the Beau Plan solar farm and its installed capacity of 1.6 MW on 2 hectares, allowing to supply 400 to 500 households annually, while meeting the energy needs of Mahogany Mall. Founded in 2011, Reneworld offers hybrid photovoltaic systems, autonomous, grid-connected solutions, electric charging stations… and makes clean energy accessible to all.

Heritage Marine Education Centre

The recent marine education center is financed by Rogers Hospitality’s Now for Tomorrow program and led by the NGO Reef Conservation – in charge of numerous national preservation and restoration projects. It aims to offer visitors a better understanding of marine ecosystems and, in the long term, increase their knowledge, while valorizing the link between land and sea (ridge to reef concept).

The center’s biologists are currently in the observation and data collection phase (particularly on marine fauna) in the Bel Ombre lagoon, with a view to future more advanced research. Holders of an environmental science degree from the University of Mauritius, they first joined Reef Conservation, then followed training within the various project teams (in educational and scientific components), before joining the center. On site, they welcome visitors, lead educational sessions on ocean protection and organize participatory science activities, to monitor the state of coastal and marine ecosystems.

« Rogers Hospitality supports numerous national scientific projects coordinated by Reef Conservation, on coral or seagrass restoration techniques… Regarding those conducted in the Bel Ombre region, several synergies will be possible, » enthuses Sara Pierre, Communication & Media Relations Manager.

For Sustainable Tourism

Awarded Green Globe Platinum status in April, Constance Hospitality became the first Mauritian hotel group to achieve this recognition after over ten years of certified sustainable practices across six establishments. « Since 2020, we’ve implemented 165+ concrete actions, reduced plastic footprint by 3.3 tons, cut greenhouse gas emissions by 20% and sensitized 4,700+ people, » states COO Andrew Milton. The group also joined the Global Tourism Plastics Initiative.

Note that the Sunlife hotel group is also a signatory of the GTPI.

For its part, faithful to its commitment to responsible, solidarity and inclusive development, and in line with the Now for Tomorrow sustainability program, Veranda Resorts brings its support to three new community clubs, responding to the specific needs of local populations. Veranda Paul & Virginie hosts the « Sea Club, » in collaboration with Reef Conservation, to preserve marine biodiversity and raise awareness about its protection. Veranda Pointe aux Biches partners with The Gardenist, to promote permaculture through the « Earth Club, » a field of experimentation, fruit production and training. As for the « Solidarity Club » of Veranda Tamarin, it fosters community links among young people through football, alongside Tamarin FC United.

Telfair, the downtown area of Moka, becomes the first neighborhood in Africa certified by the U.S. Green Building Council, the American reference institution in sustainable development. Only 49 neighborhoods in the world are honored with the rigorous international label in sustainable urbanism, LEED-ND (Leadership in Energy and Environmental Design – Neighborhood Development). Its obtaining is the culmination of an evaluation process (more than 40 criteria) integrating environmental, social, economic and cultural dimensions, started in 2019 by ENL Property, the smart city developer. While it will see the implementation of a wastewater management and rainwater recovery process, its neighborhoods connected by pedestrian and bicycle paths will soon welcome bike-sharing stations. 35% of the surface is dedicated to green and common spaces and more than 13,000 trees were planted in 2024. Finally, all Oficea buildings in Telfair are currently undergoing certification.

Small Gestures, Big Consequences…

« Anou preserv nou planet » is the new initiative of Mauritius Telecom Foundation against electronic pollution. Batteries, phones, tablets and other end-of-life devices, deposited in all Telecom Shops, will then be sent abroad for treatment, in strict compliance with environmental standards.

PhoenixEarth installs its first Reverse Vending Machines (RVM) in PhoenixBev premises. This automated collection system for PET bottles and aluminum cans is aimed at the 1,750 employees and visitors to the site. It encourages the practice of sorting at source for recycling, by integrating sustainable development into the daily life of production sites.

Such a subject cannot be treated in so few pages… Hence my editorial frustration, fueled both by the mass of information obtained, impossible to record (for lack of space to do so); by the requests that remained unanswered (for lack of interest from the protagonists); by the impossibility of featuring all the local sustainability actors, their entire legitimacy having come up against our entire lack of space!

I therefore invite you to take interest, among others, in the incredible story of the laboratory boat Plastic Odyssey, its missions to fight plastic pollution in our oceans, the dynamism and resilience of its young crew. Its stopover in Mauritius in April rekindled the flame of hope and possibility in a formidable testimony of concrete solutions and citizen mobilization!

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