Maurice peut s’inspirer de modèles insulaires ayant réussi à concilier préservation écologique et développement économique, tels que l’archipel fidjien. Examen des stratégies qui pourraient transformer l’avenir écosystémique de l’État mauricien. Jean-Jacques André
Les deux territoires océaniques partagent des vulnérabilités climatiques similaires, pourtant les Fidji affichent un bilan naturel nettement supérieur, tout en maintenant une vitalité financière comparable. La clé du succès réside dans leur approche holistique : préservation des forêts et biotopes côtiers, parallèlement à l’essor touristique ; diversification énergétique vers l’hydroélectricité, le solaire et la biomasse ; méthodes d’adaptation climatique protégeant simultanément le patrimoine naturel et les infrastructures productives.
Un constat émerge parmi les pays performants sur le plan vert : le lien étroit entre alphabétisation et administration optimale des ressources. Notre territoire bénéficie d’un atout considérable, avec des taux d’instruction comparables à ceux de contrées bien plus riches et nettement supérieurs à nombre de ses voisins africains. Ce socle éducatif constitue un terreau fertile pour élaborer des systèmes sophistiqués de pilotage écologique fondés sur la compréhension et l’engagement citoyen. L’expérience internationale démontre que les populations instruites créent davantage d’aptitudes à mettre en œuvre des réglementations protectrices pertinentes, à concevoir des solutions novatrices et à mobiliser les opérateurs autour de projets conservationnistes. Les analyses révèlent également que derrière chaque réussite durable se cache une gouvernance efficace. Indépendamment de leur niveau de prospérité, les territoires caractérisés par l’efficience administrative, la transparence et l’intégrité obtiennent systématiquement de meilleurs résultats en matière de valorisation des ressources naturelles.
Notre prochain volet explorera des recommandations spécifiques pour que le joyau qu’est notre île transforme sa performance climatique, en commençant par le facteur décisif qui distingue les champions de la protection de la nature.