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La ruée vers ….. les métaux précieux

Les métaux précieux ont toujours été considérés comme une valeur refuge par des investisseurs privés comme institutionnels. L’or, véritable sphère de sécurité ultime en cas d’incertitudes, connait une demande exceptionnelle de la part des banques centrales depuis 2010. Ces dernières possèdent aujourd’hui 17% de tout l’or mondial. La cause ? Une volonté des banques centrales de rassurer leur population sur la solidité et liquidité de leur bilan à la suite de la crise financière de 2008. L’or suscite aussi beaucoup d’attrait au niveau de la clientèle privée. Perçu comme élément de diversification, ce métal occupe en général entre 5% et 10% des portefeuilles.
Cette allocation sera d’autant plus élevée en cas d’incertitude sur les marchés ou en période de risque géopolitique élevé. Le graphique ci-dessous nous montre le rôle que joue l’or comme outil de diversification grâce à sa corrélation négative avec le marché action (ici l’indice MSCI World).

Depuis le début de l’année, sous la menace de récession économique, de tension commerciale entre la Chine et les US, et de la pesante incertitude sur le Brexit, le prix de l’or est monté de 16% pour atteindre USD 1,481.71 l’once (au 15/10/2019).

L’or est il le seul métal précieux accessible aux investisseurs ?

Il est vrai que l’or reste incontestablement le plus populaire des métaux quand il s’agit d’investissement. Il est déjà plus facile à stocker que l’argent par exemple qui vaut beaucoup moins cher et nécessite donc de plus grands espaces. D’autres métaux ne sont cependant pas à écarter, d’autant plus qu’il existe différentes façons d’être investi sur ces derniers, sans devoir acheter en physique.

Argent : Comparé à l’or, l’argent est aussi bien considéré comme un investissement que comme matière première industrielle. En effet, aussi bien utilisé dans le domaine de l’automobile, l’aéronautique ou encore le domaine médical, la demande est surtout tirée aujourd’hui par la fabrication de panneaux solaires. Le prix de l’argent, habituellement corrélé à celui de l’or subit aujourd’hui un retard. Lorsqu’on regarde le ratio, prix d’une once d’or divisé par le prix d’une once d’argent, nous obtenons aujourd’hui un résultat de 84 alors que la moyenne historique est de 60. Cela nous laisse penser qu’il y aura possiblement un rattrapage du prix de l’argent sur l’or. Au 15/10/2019 le prix de l’once d’argent était de USD 17.67 soit une hausse de 14.30% depuis le début de l’année.

Palladium : Le prix du palladium connait une hausse très importante depuis le début de l’année (+36%) et est devenu aujourd’hui plus cher que l’or. Ce métal, tout comme l’argent, est aussi beaucoup utilisé dans l’industrie, notamment dans l’industrie automobile. Le palladium est essentiel dans la fabrication de catalyseurs qui se trouvent dans les pots d’échappement de voitures à essence. Avec l’abandon progressif au niveau international, et plus récemment en Chine, de voitures diesel en faveur des voitures à essence et hybrides, la demande pour le palladium a fortement augmenté. Le prix est aussi soutenu du côté de l’offre. Les deux plus gros producteurs de palladium sont la Russie et l’Afrique du Sud (plus de 75% de la production mondiale de palladium). Les spéculations sur le fait que la Russie devrait restreindre l’exportation de ce métal et, l’Afrique du Sud qui fait face aux problèmes économiques que nous connaissons, devraient maintenir un prix élevé du palladium. D’un autre côté, et sur un plus long terme, le développement très rapide des voitures électriques devrait contribuer à limiter la demande mondiale en palladium.

Comment investir sur ces différents métaux ?

Les puristes vous diront que d’acheter ces métaux, surtout pour l’or, doit se faire en physique. Mais viennent les questions d’accessibilité, de stockage, d’assurance, etc… C’est pour répondre à ces problématiques qu’il existe aujourd’hui bon nombre de produits financiers qui proposent une exposition aux différents métaux précieux. Ces produits sont très liquides avec des frais relativement faibles. Lorsque l’on regarde et compare la performance de l’or, par exemple, au marché action (voir le graphique précèdent) sur les 10 der-
nières années, il est vrai que nous aurions mieux fait d’être uniquement investis sur les marchés actions. Il peut cependant être judicieux d’avoir une partie de son portefeuille exposée en métaux précieux pour apporter de la diversification, surtout durant des périodes d’incertitudes.

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Vous souhaitez avoir plus d’information concernant les investissements en métaux précieux ?
N’hésitez pas à contacter l’équipe de Victoria Capital Management.
Nicolas Bathfield
Alexandre Ducler
info@victoriacapitalmanagement.org

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