Depuis 44 ans, l’ONG Lizie Dan La Main (LDLM) accompagne et soutient les personnes aveugles et malvoyantes. Sa mission : améliorer leur quotidien en leur apportant assistance, support et autonomie. À l’heure où le numérique semble plus que jamais modeler nos sociétés, l’organisation glisse sur la vague du progrès, s’efforçant ainsi de combler les fossés. Eugénie Sauzier-de Rosnay
Tout est parti d’un point commun : en 1981, un groupe d’amis atteints de déficience visuelle décide, sous la houlette de Reynolds Permal, de créer une troupe de musique pour faire entendre leur voix et partager leurs difficultés – une belle initiative qui donnera naissance, après quelques concerts à travers l’île, à l’association Lizie Dan La Main. De ces quelques camarades, l’association a fleuri et accompagne aujourd’hui plus de 15 enfants, une dizaine d’adolescents et une quarantaine d’adultes.
Dans ce monde en constante évolution, le numérique n’oublie personne et leur offre une ouverture phénoménale. « La technologie favorise l’autonomie, permettant à chacun de vivre sa vie pleinement, dans une société inclusive où toutes les différences sont respectées et valorisées, et où nos bénéficiaires peuvent s’épanouir et participer activement au quotidien », dit Florianne Poché, directrice de l’ONG.
L’utilisation de logiciels spécialisés, tels que ZoomText et JAWS, ou encore de smartphones équipés de fonctionnalités de synthèse vocale, contribuent ainsi à une indépendance et une confiance plus marquées, permettant par exemple de naviguer sur Internet sans l’assistance d’un tiers. Ces nouvelles ressources sont aussi essentielles quant à l’employabilité des personnes non ou malvoyantes – un tremplin capital pour atteindre le bien-être.
« Travailler leur permet non seulement de retrouver une stabilité financière, mais aussi de redonner un sens à leur vie », ajoute-t-elle. Le seul obstacle : le coût élevé des équipements spécialisés. « Heureusement, certains professionnels du secteur de l’informatique nous épaulent, notamment en nous apportant bénévolement leur expertise et leur support – une aide précieuse qui nous permet d’aller plus loin chaque jour », conclut Florianne.
