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TRANSITION VERTE, partie III : Les clés d’un avenir durable

Face aux défis environnementaux, l’île Maurice doit transformer ses politiques actuelles pour s’ériger en modèle de développement durable. Quelles stratégies permettraient cette métamorphose ? Jean-Jacques André

Le basculement vers les énergies renouvelables constitue l’indicateur le plus révélateur des nations écologiquement performantes. Bien qu’ayant amorcé cette transition, le pays accuse un retard considérable comparé à d’autres territoires insulaires. Sa situation géographique offre pourtant des opportunités uniques d’exploiter les solutions marines – courants, marées et installations éoliennes offshore.

Pour réussir sa transformation écologique, le territoire doit adopter une approche multidimensionnelle. Premièrement, accélérer sa conversion énergétique en déployant massivement le solaire et les innovations océaniques. Deuxièmement, renforcer la protection des écosystèmes terrestres, tout en valorisant les mangroves côtières comme puits de carbone naturels. La gestion de l’eau représente également un axe prioritaire, nécessitant l’adoption de pratiques économes et une conception urbaine respectueuse du cycle hydrique.

Par ailleurs, le fort taux d’alphabétisation local pourrait catalyser la création de pôles d’innovation climatique, alliant conscience écologique et essor technique. Sur le plan institutionnel, un renforcement des systèmes de gouvernance s’impose, avec une application rigoureuse des réglementations durables et une allocation transparente des ressources. Enfin, Maurice doit élaborer des stratégies d’adaptation spécifiques aux zones côtières : protection du littoral, agriculture climato-intelligente et infrastructures résilientes.

À ce tournant décisif, la nation a l’opportunité d’être pionnière d’un modèle harmonisant préservation de la nature et prospérité économique, transformant ses performances moyennes actuelles en exemple d’excellence pour les prochaines décennies.

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