Situation des chiens errants
entre inertie et espérance

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Ils sont partout. Ceux que l’on surnomme affectueusement les « maurichiens » sont indissociables de nos rues. Parfois affectueux, parfois agressifs, parfois peureux, ils représentent un problème important, qui peine à être contenu. Qui sont-ils vraiment et quelles sont les mesures déployées pour les gérer ? Eugénie Sauzier-de Rosnay

En 2013, la Humane Society International (HSI) réalisait, avec l’aide de plusieurs organisations locales, une étude de terrain pour comptabiliser le nombre de chiens de rue. Le résultat obtenu était d’environ 300 000 individus – un chiffre vertigineux ! Pourtant, de cet exercice est très vite ressortie une réalisation préoccupante : seuls une cinquantaine de milliers de chiens comptés étaient réellement « errants », c’est-à-dire, sans maître ni maison. Douze ans plus tard, où en est-on ?

Un problème d’ordre sociétal

Pour Moira van der Westhuizen, fondatrice de l’ONG All Life Matters, les chiffres publiés par la HSI en 2013 – une étude à laquelle elle a elle-même participé – sont, en 2025, globalement toujours d’actualité. « Le nombre de chiens proprement errants a même, grâce au travail de nombreuses organisations, diminué dans certaines zones de l’île », dit-elle. Pour elle, le problème majeur reste ces « chiens de communauté » qui ont un maître et qui vivent dans un jardin non clos, leur permettant de traîner à leur guise dans les rues.

Comment avancer à partir de ce constat ? Tinagaren Govindasami, directeur de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW), a ouvert une première piste. Menant un travail de forcené sur le terrain, il martèle l’importance d’éduquer la population mauricienne – un projet qu’il met déjà en place à travers de nombreuses initiatives. « Nous avons commencé à sensibiliser les communautés, que ce soit à travers des messages visant à responsabiliser les propriétaires de chiens ou à travers des causeries éducatives destinées aux jeunes Mauriciens », explique-t-il.

Cette démarche, qui s’annonce essentielle, vise aussi l’un des engrenages néfastes découlant de ce manque d’éducation : la maltraitance animale. « Tout est à refaire : il faut organiser des campagnes nationales de sensibilisation, remettre le sujet du bien-être animal dans les programmes scolaires et investir tous les canaux de communication », propose Meera Appadoo, membre de la nouvelle coalition ANSAM. Si l’Animal Welfare Act, une loi érigée pour réprimer cette situation et tacler la cruauté animale existe depuis 2013, il y a la loi… et l’application de la loi !

Quelles solutions ?

La plupart des militants engagés pour le bien-être des animaux s’accordent à dire qu’en plus de la sensibilisation, la solution primaire demeurerait la stérilisation de masse – une action déjà amorcée par la MSAW. En effet, outre les campagnes organisées avec les ONG à travers l’île, la MSAW finance aussi les stérilisations « individuelles » à travers un réseau de cliniques vétérinaires efficace. Pour avoir accès à ce service, il suffit simplement de remplir un formulaire sur le site de l’organisation pour obtenir un bon.

Travaillant main dans la main avec de nombreuses associations et des sauveteurs locaux, la MSAW possède également trois refuges qu’elle utilise pour héberger les chiens qu’elle capture et les stériliser avant de les relâcher, une fois remis sur pied. « Nous mettons tout en œuvre pour que les animaux que nous recueillons soient adoptés, que ce soit à travers les réseaux sociaux ou les événements organisés, mais aussi en dressant ceux qui seraient davantage sur la défensive », ajoute Tinagaren. En plus de formations dispensées aux employés de l’organisation, ce dernier vise en outre une collaboration plus appuyée avec les autorités.

Les limites des actions isolées

Si de nombreuses autres mesures sont plébiscitées pour lutter contre la situation, l’île Maurice rêvée par les amoureux des chiens risque de tarder à se matérialiser. Cette stagnation et les limites de la portée des différentes actions mises en place ont mené à la création d’ANSAM, une coalition fondée par des associations connues à travers l’île, ainsi que des individuels engagés. « La situation s’empire face à une reproduction incontrôlée et des ONG débordées. Nous avons créé ANSAM pour avoir une seule voix, une seule plateforme pour réunir les personnes partageant le même combat », dit Meera.

Cette dernière est catégorique : la stérilisation de masse entreprise via différents événements isolés n’est pas suffisante. « Nous devons arriver à un taux de stérilisation de 70 à 80 % de la population canine ; on en est encore loin ! Nous avons reçu des propositions d’aide internationale, mais nous avons aussi besoin de l’aide du gouvernement pour avoir un plus grand impact », confie-t-elle. Pour cette dernière, les solutions sont là, il suffit juste de s’investir pleinement. « Nous devons également nous inspirer des réussites des autres pays. Pourquoi, par exemple, ne pas mettre en place une brigade de protection animale ? », s’interroge-t-elle. Autant d’idées qui, avec la réécriture de l’Animal Welfare Act, une sensibilisation plus poussée, une collaboration approfondie entre les différents acteurs, demandent encore à être actées.

Tous à la rescousse !

En attendant une action globalisée, ONG, entreprises et individus donnent de leur temps et de leur cœur pour résoudre, à leur échelle, le problème des chiens errants à Maurice. Ils sont nombreux et motivés, mais surtout passionnés. Petit tour d’horizon de quelques-unes de ces démarches. Eugénie Sauzier-de Rosnay

Dans le combat pour la protection animale, de nombreuses personnes et entités s’investissent corps et âme à travers différentes initiatives. Vétérinaires, sauveteurs, organisations et même hôtels n’hésitent pas à mettre la main à la pâte pour améliorer la situation des chiens errants à Maurice. Laissons-leur la parole.

Les ONG, porte-voix de la souffrance animale

Il n’y a pas à dire : Moira van der Westhuizen, fondatrice de l’ONG All Life Matters, est une amoureuse des animaux. Chevaux, cochons, chèvres, singes, poules, canards, lapins, chats, taureaux ou chiens : tous trouvent une place dans son sanctuaire de Bois Rouge ! C’est pourtant dans sa clinique vétérinaire de Pamplemousses qu’elle participe le mieux à la crise des chiens errants. « Nous sommes reconnus par la MSAW et faisons environ 300 stérilisations par mois », dit-elle. Cette approche constitue, selon elle, la seule solution pour lutter contre la surpopulation canine à Maurice.

Un sentiment qui trouve écho chez Lorena Gaus, fondatrice du refuge The Animal House Rescue à Plaine des Papayes, accueillant principalement des chiens extrêmement abîmés. « La stérilisation doit aussi s’accompagner de sensibilisation sur le bien-être animal. Nous faisons d’ailleurs du porte-à-porte pour conscientiser les habitants de la région », explique-t-elle. Si elle a de l’espoir, elle déplore cependant certaines décisions, freins directs à l’amélioration de la situation actuelle, comme, par exemple, le manque d’application de l’Animal Welfare Act ou encore le bâillon imposé sur les vétérinaires étrangers.

Lier tourisme et protection animale

Certaines organisations proposent également des expériences inédites, comme Happy Tails, un sanctuaire créé par Nathalie Duthil-Cowham à Baie du Cap. « Nous avons décidé d’offrir aux touristes visitant l’île une expérience AirBNB et TripAdvisor leur permettant de venir visiter le sanctuaire, de jouer et nourrir nos protégés et, peut-être, de repartir avec l’un deux ! », partage-t-elle. Une façon innovante d’apporter sa pierre à l’édifice !

Les hôtels se mettent aussi de la partie ! Pour Kevin Benier, Pet Ambassador du Lagoon Attitude, aider les chiens errant autour de l’hôtel est une évidence. Il se familiarise d’abord avec eux, avant de les emmener dans un Dog Lounge spécialement pensé pour les accueillir. « Nous les soignons et les stérilisons, avant d’enclencher une communication en interne et avec les clients de l’hôtel pour leur adoption. Nous avons connu beaucoup de succès dans cette démarche », dit-il. Et les chiens qui ne trouvent pas preneur… seront adoptés par l’hôtel !

Cette politique, qui permet d’assurer la sécurité des employés comme des clients, se retrouve également chez Beachcomber Resorts & Hotels à travers son Animal Welfare Programme lancé en 2022. Organisation et parrainage de campagnes de sensibilisation et stérilisation, suivi dans les hôtels, création d’abris dans certains établissements, recrutement d’Animal Rangers, communication interne et auprès des clients, encouragement à l’adoption… La mission du groupe hôtelier : créer des environnements à la fois sûrs, sereins et profondément respectueux du bien-être animal.

Petits pas, grands pas

Le changement se fait aussi à petite échelle. Depuis dix ans, Rashila Ramchurn, sauveteuse volontaire, donne de sa personne en conduisant chaque jour de Khoyratty à Mare d’Australia pour nourrir et aider 400 chiens dans le besoin. Un travail titanesque auquel elle ne faillit jamais ! Aidant aussi à la stérilisation, elle bouillonne d’idées intéressantes. « En 2015, j’avais proposé au gouvernement la création d’un hôpital animalier, équipé d’ambulances pour intervenir rapidement et à moindre coût. Ce serait un outil formidable pour encourager les Mauriciens à faire vacciner et à stériliser leurs chiens », dit-elle.

Ken Arnachellum a, quant à lui, eu l’idée ingénieuse de créer Animobile, un service de taxi animalier qui a donné naissance à un réseau important et a permis aux personnes ne pouvant se déplacer de faire soigner et castrer leurs compagnons à poils. Ne se cantonnant pas à son travail, il est aussi passionné par la cause animale et participe à de multiples initiatives. « Je travaille avec les ONG pour stériliser et soigner les chiens que nous sauvons, et j’accompagne également les futurs propriétaires, notamment étrangers, dans leurs démarches d’adoption », confie-t-il.

Les professionnels non plus n’oublient pas leur Serment de Bourgelat et participent à l’effort collectif. Dr Estelle Patté, vétérinaire et fondatrice de la Clinique Vétérinaire du Nord, aide de nombreux animaux dans le besoin. Pour elle, la stérilisation des mâles et femelles, l’éducation dans les écoles et l’identification obligatoire par puce électronique sont autant de mesures primordiales. « Il faut aussi sensibiliser à l’adoption, des chiots comme des chiens adultes, dans les refuges. D’ailleurs, un ‘maurichien’ présente, en général, moins de problèmes de santé que les chiens de race », rappelle-t-elle.

Quand protection animale rime avec préservation

La protection animale a d’autres ramifications et s’inscrit aussi dans la conservation de la faune locale chez d’autres acteurs, comme Casela Nature Parks. Jouant un rôle actif, à travers des programmes éducatifs et immersifs, dans la sensibilisation à la biodiversité locale et au bien-être animal, le parc accueille en outre certaines espèces menacées. Actuellement, via une collaboration avec la National Parks and Conservation Service (NPCS), ce sont des pigeons des mares, oiseaux endémiques ayant frôlé l’extinction, qui y ont élu domicile pour une retraite bien méritée après avoir participé activement à des programmes de restauration.

Prendre soin de ses animaux

Le bien-être animal n’englobe pas seulement la santé physique de l’animal, mais prend aussi en compte son bien-être psychologique. Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), la qualité de vie d’un compagnon à poils – ou à plumes ! – dépendrait de cinq piliers fondamentaux. Eugénie Sauzier-de Rosnay

D’abord, un apport constant d’eau fraîche et de nourriture adaptée, puis l’environnement. « Il leur faut un accès à un abri sécurisé contre les intempéries et un espace suffisant pour se dépenser en liberté. Un chien vivant dans un espace restreint nécessitera des balades régulières et sous surveillance pour éviter certains incidents », dit Dr Estelle Patté, vétérinaire. Chaque animal doit aussi être libre de pouvoir exprimer les comportements naturels propres à son espèce.

Parallèlement, il ne doit pas ressentir de stress. « Les jeux lui permettront par exemple d’être stimulé, et donc moins stressé ! », ajoute-t-elle. Enfin, des visites régulières chez le vétérinaire pour les traitements de prévention sont essentielles, de même qu’une intervention rapide en cas de maladie ou blessure.

Un animal demande effectivement du temps, mais aussi de l’argent. « Les soins pour animaux peuvent s’avérer coûteux. Pour les rendre plus accessibles, nous avons créé le Jubilee Allianz Pet Care Plan », confie Terish Gungabissoon, Manager du Health Department de la compagnie d’assurance. Destinée aux chiens et chats, cette couverture permet d’alléger la charge financière des propriétaires et de leur apporter une paix d’esprit, réduisant aussi les risques d’abandon malheureusement encore courants à Maurice.

L’alimentation, la base de la santé

Formulée pour répondre à tous les besoins des chiens et chats, la gamme de croquettes Royal Canin propose des recettes élaborées selon l’âge, la condition, le mode de vie et même la race. Distribuée par Espace Maison, elle reflète la promesse de qualité prônée par l’entreprise, d’ailleurs elle-même très engagée envers le bien-être animal. Celle-ci soutient en effet l’ONG Moris Steriliz Ou Zanimo, lui offrant chaque mois un espace pour effectuer des stérilisations gratuites.

Stray Dogs in Mauritius
Between Inertia and Hope

They’re everywhere. Those affectionately nicknamed “Mauridogs” are inseparable from our streets. Sometimes friendly, sometimes aggressive, sometimes fearful, they represent a significant problem that remains difficult to contain. Who are they really, and what measures are being taken to manage them?

In 2013, Humane Society International (HSI) conducted a field study with local organisations to count street dogs. The result was staggering: approximately 300,000 individuals! However, this exercise quickly revealed a troubling reality—only about fifty thousand of the counted dogs were truly “stray,” without owners or homes. Twelve years later, where do we stand?

A Societal Problem

According to Moira van der Westhuizen, founder of the NGO All Life Matters, the figures published by HSI in 2013—a study she participated in—remain largely accurate in 2025. “The number of genuinely stray dogs has even decreased in parts of the island, thanks to the work of organisations,” she says. For her, the major issue remains these “community dogs” that have owners but live in unfenced yards, allowing them to roam the streets freely.

How can we move forward from this observation? Tinagaren Govindasami, director of the Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW), has opened a first avenue. Through relentless fieldwork, he emphasises the importance of educating the Mauritian population—a project he’s already implementing through many initiatives. “We’ve started raising community awareness, both through messages aimed at making dog owners more responsible and through educational talks for young Mauritians,” he explains.

This essential approach also targets one of the harmful consequences of this lack of education: animal abuse. “Everything needs to be rebuilt: we must organise national awareness campaigns, reintroduce animal welfare into school curricula, and utilise all communication channels, » proposes Meera Appadoo, member of the new ANSAM coalition. While the Animal Welfare Act—created to address this situation and tackle animal cruelty—has existed since 2013, there’s the law… and then there’s enforcing the law!

What Solutions?

Most activists agree that beyond awareness campaigns, the primary solution remains mass sterilisation—an action already initiated by MSAW. Indeed, in addition to campaigns organised with NGOs across the island, MSAW also funds individual sterilisations through an efficient network of veterinary clinics. To access this service, one simply needs to fill out a form on the organisation’s website to obtain a voucher.

Working with numerous associations and local rescuers, MSAW operates three shelters to house captured dogs for sterilisation before releasing them once recovered. “We do everything possible to ensure the animals we take in are adopted, whether through social media, organised events, or by training those that might be more defensive,” adds Tinagaren. Beyond training provided to employees, he also aims for stronger collaboration with authorities.

Limits of Isolated Actions

While many other measures are advocated to combat this situation, the Mauritius dreamed of by dog lovers may be slow to materialise. This stagnation and the limited scope of various actions led to the creation of ANSAM, a coalition founded by well-known associations across the island and committed individuals. “The situation worsens due to uncontrolled reproduction and overwhelmed NGOs. We created ANSAM to have one voice, one platform uniting people sharing the same fight,” says Meera.

She’s categorical: mass sterilisation through isolated events isn’t sufficient. “We need to achieve a sterilisation rate of 70-80% of the canine population; we’re still far from that! We’ve received offers of international aid, but we also need government support for greater impact,” she confides. For her, solutions exist—it’s just a matter of fully committing. “We should also learn from other countries’ successes. Why not establish an animal protection unit, for example?” she wonders.

All these ideas, along with rewriting the Animal Welfare Act, enhanced awareness campaigns, and deeper collaboration between stakeholders, still await implementation.

All Hands to the Rescue!

Whilst awaiting comprehensive action, NGOs, businesses and individuals are dedicating their time and hearts to resolving Mauritius’s stray dog problem on their own scale. They are numerous, motivated, and above all, passionate. Here’s a brief overview of some of these efforts.

Countless people and organisations fight wholeheartedly for animal protection. Veterinarians, rescuers, charities and even hotels don’t hesitate to roll up their sleeves to improve the situation of stray dogs in Mauritius.

NGOs: Voices for Animal Suffering

Moira van der Westhuizen, founder of the NGO All Life Matters, is an absolute animal lover. Horses, pigs, goats, monkeys, chickens, ducks, rabbits, cats, bulls or dogs—all find a place in her Bois Rouge sanctuary! Yet it’s in her veterinary clinic in Pamplemousses that she best contributes to the stray dog crisis. “We’re recognised by MSAW and carry out roughly 300 sterilisations monthly,” she says. This approach represents, in her view, the only solution to tackle canine overpopulation in Mauritius.

This resonates with Lorena Gaus, founder of The Animal House Rescue shelter in Plaine des Papayes, which primarily takes in severely damaged dogs. “Sterilisation must also be accompanied by animal welfare awareness. We actually go door-to-door to raise consciousness amongst local residents,” she explains. Whilst she remains hopeful, she nevertheless deplores certain decisions that directly hinder improving the current situation, such as the lack of enforcement of the Animal Welfare Act or the gag imposed on foreign veterinarians.

Linking Tourism and Animal Protection

Some organisations also offer unique experiences, like Happy Tails, a sanctuary created by Nathalie Duthil-Cowham at Baie du Cap. “We’ve decided to offer tourists visiting the island an Airbnb and TripAdvisor experience allowing them to visit the sanctuary, play with and feed our charges and perhaps leave with one of them!” she shares. An innovative way to contribute to the cause!

Hotels are getting involved too! For Kevin Benier, Pet Ambassador at Lagoon Attitude, helping stray dogs around the hotel is obvious. After getting familiar with them, he takes them to a Dog Lounge designed to accommodate them. “We treat and sterilise them, then launch internal communication with hotel staff and guests for their adoption. We’ve had tremendous success with this approach,” he says. And dogs that don’t find homes… are adopted by the hotel!

This policy, which ensures the safety of both staff and guests, is also found at Beachcomber Resorts & Hotels through their Animal Welfare Programme launched in 2022. Organising and sponsoring awareness and sterilisation campaigns, monitoring and creating shelters in certain hotels, recruiting Animal Rangers, internal and guest communication, encouraging adoption… The hotel group’s mission: creating environments that are simultaneously safe, serene and deeply respectful of animal welfare.

Small Steps, Giant Leaps

Change also happens on a smaller scale. For ten years, Rashila Ramchurn, a volunteer rescuer, has devoted herself to driving daily from Khoyratty to Mare d’Australia to feed and help 400 dogs in need. Also assisting with sterilisation, she’s bubbling with interesting ideas: “in 2015, I proposed to the government creating an animal hospital, equipped with ambulances to intervene quickly and cost-effectively. It would be a brilliant tool to encourage Mauritians to vaccinate and sterilise their dogs”.

Meanwhile, Ken Arnachellum, had the ingenious idea of creating Animobile, an animal taxi service that spawned a significant network and enabled people unable to travel to have their furry companions treated and neutered. Not confining himself to his work, he’s also passionate about the animal cause. “I work with NGOs to sterilise and treat dogs we rescue, and I also accompany prospective owners, particularly foreigners, through their adoption procedures,” he confides.

Professionals haven’t forgotten their Oath of Bourgelat either and participate in the collective effort. Dr Estelle Patté, veterinarian and founder of Clinique Vétérinaire du Nord, helps numerous animals. For her, sterilising males and females, education in schools and mandatory microchip identification are all essential measures. “We must also promote adoption of both puppies and adult dogs from shelters. Actually, a ‘Mauridog’ generally presents fewer health problems than pedigree dogs,” she says.

Animal Protection is Preservation

Animal protection also extends to local wildlife conservation amongst other stakeholders, like Casela Nature Parks. Actively raising awareness about biodiversity and animal welfare through educational and immersive programmes, the park also welcomes certain threatened species. Currently, through collaboration with the National Parks and Conservation Service (NPCS), pink pigeons—endemic birds that nearly faced extinction—have taken up residence there for a well-deserved retirement after participating in restoration programmes.

Caring for Your Animals

Animal welfare encompasses not only an animal’s physical health, but also considers its psychological wellbeing. According to the World Organisation for Animal Health (WOAH), the quality of life for a furry—or feathered!—companion depends on five fundamental pillars.

Firstly, a constant supply of fresh water and appropriate food, then environment. “They need access to secure shelter from bad weather and sufficient space to exercise freely. A dog living in confined quarters will require regular supervised walks to prevent certain incidents,” says Dr Estelle Patté, veterinarian. Each animal must also be free to express natural behaviours specific to its species.

Similarly, it mustn’t experience stress. “Games, for instance, allow them to be stimulated and therefore less stressed!” she adds. Finally, regular veterinary visits for preventive treatments are essential, as is prompt intervention in case of illness or injury.

An animal does indeed require time, but also money. “Animal care can prove costly. To make it more accessible, we’ve created the Jubilee Allianz Pet Care Plan,” confides Terish Gungabissoon, Health Department Manager at the insurance company. Designed for dogs and cats, this coverage helps lighten the financial burden on owners and brings them peace of mind, also reducing risks of abandonment unfortunately still common in Mauritius.

Nutrition: The Foundation of Health

Formulated to meet all dogs’ and cats’ needs, the Royal Canin kibble range offers recipes developed according to age, condition, lifestyle and even breed. Distributed by Espace Maison, it reflects the quality promise championed by the company, which is itself deeply committed to animal welfare. Indeed, it supports the NGO Moris Steriliz Ou Zanimo, offering it space to carry out free sterilisations every month.

 

 

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