Avant de jeter un ordinateur ou un téléphone, Samuel de Rosnay propose, avec Data Labs Ltd, de les reconditionner ou les optimiser pour d’autres usages. Le seconde main aiderait à diminuer la quantité de déchets électroniques qui connaissent les plus fortes progressions… Dominique Bellier
Maurice devrait produire cette année 15 000 tonnes de Déchets des Équipements Électriques et Électroniques (DEEE), dont les ordinateurs et téléphones, chiffre qui pourra être actualisé par l’inventaire des déchets dangereux lancé en septembre. Cette estimation du ministère de l’environnement se base sur une croissance annuelle de 5 %.
Le Waste Management and Resource Recovery Act de juillet 2024 prévoit des règlements fondés sur la Responsabilité Élargie du Producteur (REP), avec une écotaxe appliquée à l’achat des appareils. En cours d’examen au State Law Office, ce règlement amènera la création d’une organisation à but non lucratif, qui gèrera ce REP et supervisera la collecte des DEEE, le recyclage et l’exportation des composants dangereux…
En attendant, les appareils périmés sont déposés dans les déchetteries (Civics Amenity Centres) de La Laura, Poudre d’Or et La Chaumière, ou stockés dans des débarras. Mais comment être sûr qu’un téléphone ou un ordinateur est vraiment irrécupérable ? Samuel de Rosnay, fondateur de Data Labs Ltd, propose de les reconditionner.
« La majorité des gens n’ont pas besoin d’ordinateurs de dernière génération. Les appareils reconditionnés leur conviendraient parfaitement, s’il n’y avait pas ce préjugé qui dit que réparer coûte plus cher qu’acheter du neuf. Mais c’est faux ! Je m’emploie à dédiaboliser le seconde main, en réparant ou en reconditionnant ces appareils. » Sinon, l’appareil contient toujours des pièces en état de marche… « Savez-vous par exemple qu’un moteur de lave-linge peut équiper une éolienne domestique ? Ou qu’un vieux téléphone peut être optimisé pour lutter contre la déforestation ? »
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