L’artiste peintre Lux Gambart revient à ses bases et cultive son jardin intérieur, après une année 2024 riche en événements publics, avec une exposition en solo, « La femme et la fleur ou l’éloge de la tendresse fragile », puis des participations à des expositions collectives et levée de fonds. Dominique Bellier
Artiste à multiples facettes, Lux Gambart est en perpétuelle recherche de nourritures intellectuelles. Il ne serait pas étonnant par exemple qu’un prochain tableau évoque Crime et Châtiment qu’elle lisait quand elle nous a parlé. Des femmes-muses côtoient des fleurs épanouies ou des natures mortes. Miroirs des pensées et sentiments, les paysages imaginaires et les abstraits invitent à la méditation. Parfois la référence aux grands maîtres advient, comme Klimt pour Les Trois Âges de la femme, ou Brancusi dans une réinterprétation en peinture de son Baiser sculpté.
Le dénominateur commun de tout cela serait d’illustrer la complexité de l’être et de la vie. « À chaque fois que j’explore un thème, j’en finis avec un aspect de mon labyrinthe intérieur. C’est ce cheminement qui compte pour moi. Après, la toile ne m’appartient plus. » Elle commence toujours par une sorte de chaos de couleurs et de techniques, d’où elle tirera des formes et une composition.
Lux Gambart aime travailler sur commande, cette dernière devenant la contrainte qui fait jaillir l’expression. Elle vient de livrer une grande pièce intitulée Les bâtisseurs, un paysage abstrait où les couleurs rougeoyantes de l’automne se mêlent aux gris et blanc de structures architecturales. Devant ces dernières, des eaux sombres symbolisent le labeur et les sacrifices qui ont précédé leur érection. Ce tableau est le fruit d’un dialogue continu avec le collectionneur et maître des lieux où la toile a finalement été accrochée.