Prémices d’une forêt à la Citadelle

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Le 4 juillet dernier, des étudiants et du personnel de l’African Leadership College of Higher Education (ALCHE) ont rejoint Jayaneesh Namah, directrice de la restauration écologique à La Citadelle à Port-Louis pour l’organisation Friends of the Environment. Ils ont bénéficié de ses vastes connaissances et planté de nouvelles espèces indigènes sur le flanc nord de Petite Montagne. Dominique Bellier

Les écologues comme Jayaneesh Namah ont le don de transmettre leur passion dès qu’elles ouvrent la bouche. Elle a ouvert la journée du 4 juillet avec l’équipe d’ALCHE sur une session d’information sur la biodiversité mauricienne et sur les défis et enjeux de la reforestation des espaces verts de la Citadelle, dont Friends of the Environnement gère quatre hectares qui donnent sur ValléePitot.

La biologiste a d’abord mené un projet pilote pour choisir des méthodes culturales appropriées aux nouveaux plants, malgré les conditions arides et la pauvreté initiale d’un sol dégradé pendant des décennies d’indifférence et d’incendies. Il fallait choisir à la fois les bonnes espèces endémiques ou indigènes à planter au bon moment et les techniques d’entretien adaptées à leur croissance, jusqu’à ce qu’elles vivent dans ce milieu en parfaite autonomie.

Aujourd’hui, 80 % des espèces plantées vivent au-delà d’un an, alors qu’elles n’étaient que 40 % en 2015. L’équipe a, dans un premier temps, privilégié les pionnières, capables de vivre dans des conditions difficiles tout en régénérant le sol : le vétiver indigène, le bois de reinette ou encore l’Harungana… En ramenant la vie dans le sol, ces plantes créent les conditions nécessaires à l’épanouissement des espèces endémiques qui peupleront ensuite la forêt sèche caractéristique du littoral mauricien. L’aloès endémique du nord de Maurice, le bois de Judas, le bois d’olive et l’ébène blanc préfigurent déjà la forêt de 2075 !

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