Santé respiratoire,
prévenir et soigner

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Les maladies pulmonaires constituent, malgré le progrès de la médecine, un problème de santé publique majeur à travers le monde. Selon un rapport de l’OMS, les maladies respiratoires chroniques seraient même la sixième cause de décès au monde. Heureusement, un diagnostic et une prise en charge précoces influent positivement sur le pronostic. Le point avec Dr Nolwenn Davy, pneumologue.

Quelles sont les affections respiratoires les plus courantes à Maurice ?

L’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BCPO) et l’emphysème sont les maladies les plus courantes. L’asthme se caractérise par une inflammation chronique des voies aériennes qui se resserrent lors d’expositions à des allergènes, infections ou émotions, provoquant toux, sifflements et essoufflement. La BPCO se manifeste par une toux chronique, des expectorations et un essoufflement progressif. L’emphysème correspond, quant à lui, à une destruction progressive des alvéoles pulmonaires entraînant un essoufflement croissant, notamment à l’effort. À ces affections communes s’ajoutent le cancer du poumon, les pathologies interstitielles comme la fibrose pulmonaire, ainsi que les infections respiratoires et allergies.

Les avancées scientifiques ont-elles permis d’améliorer leur prise en charge ?

Oui, des progrès significatifs ont définitivement transformé la prise en charge. Pour le cancer du poumon, l’immunothérapie, souvent mieux tolérée que la chimiothérapie, utilise des anticorps qui aident le système immunitaire à combattre les cellules cancéreuses. Les biothérapies à base d’anticorps monoclonaux traitent désormais les formes sévères d’asthme et de BPCO. De nouveaux traitements inhalés permettent eux aussi un meilleur contrôle des maladies lorsqu’ils sont pris régulièrement. Enfin, de nouvelles molécules font actuellement l’objet d’études pour ce qui est de la fibrose pulmonaire.

Quels sont les facteurs de risque ?

S’il existe une prédisposition génétique pour certaines pathologies, de nombreux facteurs ont une influence considérable sur la santé respiratoire et les affections pulmonaires. Le tabac reste, par exemple, le premier facteur de risque pour la BPCO, le cancer pulmonaire et l’aggravation de l’asthme. La pollution intérieure – comme la fumée, les acariens, les moisissures ou les produits ménagers – et les changements climatiques – chaleur extrême, sécheresse, incendies ou encore inondations – aggravent les maladies respiratoires. L’enjeu de la pneumologie aujourd’hui consiste à améliorer la prévention, favoriser un diagnostic précoce et développer de nouvelles thérapies face à ces défis croissants.

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