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Île Maurice
dimanche, avril 28, 2024

Écologie, en attendant que les indicateurs passent au vert…

Les chiffres, les analyses scientifiques et les événements climatiques des dernières décennies démontrent clairement la grande fragilité de Maurice en termes d’écologie. En tant que petite île océanique tropicale, elle est par essence vulnérable au changement climatique et fait partie des 36 points chauds de la biodiversité mondiale, qui se caractérisent par leur richesse endémique dans un environnement menaçant. La prise de conscience progresse, mais les actions s’avèrent encore trop lentes et minimalistes, face à l’urgence des trois crises qui nous affectent : le réchauffement climatique, la 6e extinction des espèces vivantes (la première due aux activités humaines) et enfin, les pollutions et déchets. Les indicateurs sont tous au rouge, alors hauts les cœurs ! L’espoir n’est jamais perdu. Dominique Bellier

Les inondations soudaines, mais pourtant prévisibles, qui ont piégé des habitants de Port-Louis et ceux qui sont allés y travailler le 15 janvier dernier, suffiront-elles à déclencher les remises en question et changements indispensables ? Le passé nous enseigne que non, puisque les 4 morts du 26 mars 2008 n’ont pas empêché les 11 morts du 30 mars 2013 qui n’ont pas empêché ceux de ce début d’année… N’oublions pas les dégâts occasionnés dans le sud-est par les crues d’avril 2021, ni les inondés chroniques qui ont le malheur d’habiter au mauvais endroit et de ne pouvoir s’installer ailleurs. 

Le réchauffement climatique est tangible à Maurice et de plus en plus prégnant sur la vie des habitants. Des secteurs économiques entiers en pâtissent déjà, la pêche et l’agriculture notamment, d’autres le subiront bientôt, le tourisme au premier plan… Si l’amnésie environnementale ne cessait de nous frapper et que des décideurs courageux prenaient vraiment la mesure de ce que les scientifiques expliquent depuis des décennies, nous pourrions cesser de foncer droit dans le mur, à l’image de ces automobilistes qu’on a envoyés au turbin le 15 janvier. 

Depuis 2021, un rapport de l’ONU classe Maurice comme le 51e pays le plus exposé aux risques naturels. En tant que petit état insulaire vulnérable, il manquera de moyens pour gérer seul les conséquences de cette situation, tant qu’une organisation régionale ne les mutualisera pas, à l’instar de ce qui se fait déjà dans nos eaux territoriales, pour les marées noires et la pêche illégale sous l’impulsion de la COI. Un autre rapport onusien de 2017 nous annonce que nous serons en stress hydrique à partir de l’année prochaine. Les périodes de sécheresse s’allongent et les jours de pluies intenses s’accroissent. On prévoit que Maurice devienne un pays pauvre en eau à partir de 2030, et sans nouveaux types de stockage, cette ressource vitale diminuerait de 13% d’ici à 2050. 

Effets de surchauffe

L’expression « supérieur aux normales saisonnières » émaille nos bulletins météorologiques. On pourrait y ajouter : supérieures aux moyennes mondiales, en ce qui concerne la température de la mer et l’élévation de son niveau. La température a en effet augmenté de 1,39 °C de 1951 à 2020. Le projet BRIO qui analyse les données météo annonce des augmentations moyennes de 3,14 à 3,64 °C d’ici à 2100. Des documents disponibles en ligne sur le site du ministère de l’environnement détaillent les effets du changement climatique sur Maurice. La température de l’eau du lagon augmente plus vite que prévu, les cyclones ne sont pas plus nombreux mais ils se forment plus rapidement et sont plus intenses. La probabilité de voir des cyclones intenses dans le sud-ouest de l’océan Indien augmente de 18 % par décennie.
Les crues soudaines et les fortes pluies deviennent une habitude, engendrant davantage de glissements de terrains, comme il y en a déjà beaucoup eu, et d’arbres déracinés (200 dans les jours qui ont suivi Belal). Entre 2011 et 2020, par rapport à 1991 et 2000, le niveau moyen de la mer a augmenté de 11,9 mm par an, et on prévoit 49 cm de plus d’ici à 2100. En 2018/2019, environ 60 % de nos coraux ont été soumis au blanchissement, selon les relevés officiels.
Plusieurs plages ont reculé de 20 mètres, certaines ont quasiment disparu, à l’instar de La Preneuse qui n’est plus le lieu de loisir populaire qu’elle était… On a même évalué la perte de chiffre d’affaires du secteur touristique à US$ 50 millions d’ici à 2050.

Le ministère de l’environnement s’est doté d’un département du changement climatique et le gouvernement a mis en place diverses cellules de gestion de crises telles que le National Emergency Operations Command (NEOC). Il a créé une autorité pour la construction de drains à travers le pays, qui aurait identifié plus de 300 points d’accumulation d’eau, sans cependant rendre public son masterplan, réalisé en 2022. La prise de conscience est là, mais nous ne parvenons pas à anticiper les inondations, nous ne savons pas évacuer Port-Louis dans de bonnes conditions et sommes régulièrement acculés au management de crise.
Heureusement, l’admirable chaîne de solidarité mauricienne s’est instantanément dressée pour extraire les automobilistes et piétons du chaos port-louisien, comme à l’époque du Wakashio, comme à chaque cyclone… entre voisins, avec l’appui des services de la voirie. Heureusement, ni les vents de Belal n’ont dépassé les 165 km/h ni ses pluies les 200 mm en 24 heures ! Nous déplorons deux morts, mais que deviennent les vivants après un tel traumatisme ? Et comment survivent les habitants des zones inondables ? 

Pleins feux sur les récifs

Jusqu’en 2003, l’eau de la mer dans le lagon ne dépassait jamais 29 °C, mais sa température a commencé à progresser à partir des années 80, puis elle est rentrée dans le rouge en l’an 2000, ne cessant de croître ensuite. Les récifs bénéficient d’une surveillance systématique depuis 1996. Le blanchissement des coraux est une des premières alertes que les autorités ont prises en compte, parce que les récifs représentent le dernier rempart, pour protéger nos côtes, maintenant que nous avons détruit toutes les dunes et la majorité des zones humides qui ont été asséchées au profit des constructions « pieds dans l’eau ».
Notre biodiversité marine subit de plein fouet les effets combinés du réchauffement climatique et des activités humaines, avec une des dix plus fortes densités de population au monde, avec l’urbanisation littorale, la croissance du tourisme et ses activités en mer, sans oublier le déversement de toutes sortes de pollutions terrestres. La base de la chaîne alimentaire marine, le phytoplancton, a sensiblement perdu de sa densité.
Dans une étude scientifique publiée l’an dernier sur la vulnérabilité de nos récifs, Jay Doorga et trois de ses confrères et consœurs rappellent que cette exceptionnelle couronne mauricienne abritait avant 2005 159 espèces de coraux durs, 127 macroalgues, 263 espèces de poissons et plus de 3500 mollusques ! Mais une comparaison entre 2004 et 2019 a établi que les coraux durs et mous ont respectivement diminué de 40 et 83 % sur nos récifs peu profonds. À l’échelle mondiale, l’étendue des forêts de coraux a diminué de 14% sur 40 ans.
Cette étude cartographie les zones récifales les plus vulnérables en fonction des agressions subies et propose des solutions viables pour renforcer l’efficacité des aires marines protégées qui, en passant, ne représentent qu’une part infime de nos eaux territoriales (moins de 0,01 %). La diminution de l’impact du secteur agricole serait améliorée au moyen de nouvelles formes d’engrais et composts, ou de zones tampons qui captent les effluents azotés, pour lesquelles les agriculteurs seraient indemnisés.

Champion de l’extinction

Bien que les îles du sud-ouest de l’océan Indien aient été colonisées tardivement par les humains, Maurice et Rodrigues abritent aujourd’hui les milieux les plus dévastés écologiquement au monde, même en se comparant aux autres îles océaniques tropicales.
« Le fait d’être petit, nous explique le titulaire de la chaire d’écologie de l’Université de Maurice, Vincent Florens, entraîne une dégradation plus rapide, comme le prouve d’ailleurs Rodrigues qui a perdu pratiquement toute sa forêt indigène. Plus une île est petite, plus ses populations d’espèces vivantes le sont aussi, et donc susceptibles de disparaître rapidement sous la pression anthropique… La culture sur brûlis et l’exploitation des tortues à Rodrigues ont eu un impact délétère. À Maurice, le boum sucrier entre 1840 et 1870 a entraîné les destructions les plus massives d’espaces naturels. Le peu de forêt indigène qui reste se situe là où il n’y a pas de terres cultivables, à Pétrin, ou Plaine Champagne, dans les zones difficiles d’accès telles que les montagnes et cratères, les gorges ou zones rocheuses. Rodrigues compte moins d’1 % de territoire pour la végétation indigène ; Maurice en compte 4,4 %, un peu moins de la moitié étant dominées dans la canopée par les plantes indigènes. Et là encore, les forêts indigènes qui ne bénéficient pas d’une gestion de leur conservation – élimination des espèces envahissantes telles que le ravenale ou la goyave de Chine – sont dominées dans leurs sous-bois par les exotiques… »
Rodrigues recrée de toutes pièces son patrimoine végétal, comme la réserve François Leguat. Sur cette île plus ancienne que Maurice, la pression démographique y est moindre. 

Il y a 10 ans, on estimait que Maurice avait perdu 8,8 % de ses plantes à fleurs ; Rodrigues 11,3 %. On estime aujourd’hui à environ 80 % les espèces indigènes mauriciennes en danger d’extinction. 70 % pour les Seychelles. Selon le State of the world’s trees, publié en 2021 par Botanical garden conservation international (BGCI), Maurice est le numéro 2 mondial en pourcentage d’arbres indigènes en danger d’extinction, Madagascar ayant le triste privilège de la première place. La disparition des forêts endémiques affecte bien sûr la vie des animaux qui n’y trouvent plus leurs nourriture et abris. Tous les reptiles endémiques de Rodrigues ont disparu et 31,3 % à Maurice, qui a également perdu 44,4 % de ses escargots endémiques, contre 31,3 % à Rodrigues. Enfin, Maurice a perdu 63,2 % de ses oiseaux terrestres endémiques, et Rodrigues 84,6 %. 

Les oiseaux migrateurs boudent

Même les oiseaux migrateurs sont moins nombreux à nous visiter. La plus grande réserve d’oiseaux migrateurs des Mascareignes, la réserve ornithologique de Terre Rouge, en attire de moins en moins, selon une étude publiée en 2020 dans le bulletin scientifique Phaeton. La comparaison des comptages d’oiseaux sur deux périodes, de 2010 à 2019 et de 1989 à 1993, montre que les populations de bécasseaux, courlis et Calidris ferruginea ont diminué d’environ 90 % et celle des autres échassiers de 70 à 75 %. L’éventail des espèces s’est également réduit. L’estuaire s’envase, la mangrove l’envahit et l’espace où ils aiment picorer ou pêcher diminue. Nous ne savons pas si des mesures ont été prises depuis cette publication. En revanche, effet collatéral de Belal, les 1500 litres de fioul accidentellement déversés dans le cours d’eau qui alimente l’estuaire n’ont pas dû arranger les choses, malgré les mesures mises en place.

Face à ces indicateurs passés au rouge, on peut se rassurer en se disant que jamais autant d’argent, à travers divers fonds internationaux ou locaux, n’a été consacré à la conservation dans notre pays. Vincent Florens s’en réjouit, avec certaines réserves : « Il faut hiérarchiser les actions, remarque-t-il. Pour résoudre une grande partie des problèmes de biodiversité, la majorité des efforts devrait être orientée vers un vrai contrôle des espèces exotiques envahissantes sur les 8200 hectares de forêts mauriciennes. C’est possible financièrement et on sait qu’il y a très peu de ré-invasion par la suite. En 50 ans, on a nettoyé seulement 5 % de ces surfaces ! On a toujours su à Maurice se donner les moyens de lutter contre les pestes agricoles. Ne pourrions-nous pas y mettre la même énergie contre les espèces qui menacent la biodiversité de nos forêts ? » 

L’ignorance, ennemi principal

Notre environnement dégradé a de plus en plus d’impact sur la vie de tous les jours et cela représente un coût économique. Vincent Florens en est convaincu : « Certains croient encore que c’est un luxe de faire de la conservation. Or, opposer développement et écologie est aujourd’hui une perception biaisée. Cela veut dire qu’on développe soi-disant aujourd’hui, mais pour se casser la figure demain ! Le développement n’existe pas s’il n’est pas durable et si parallèlement, on défonce les limites planétaires. » 

Le premier ennemi de ce développement durable est l’ignorance… Sommes-nous réellement conscients de la valeur écologique de l’île sur laquelle nous vivons, résultat de milliers d’années de formation géologique et d’évolution ? Il suffit de constater la désuétude de notre muséum d’histoire naturelle, à Port-Louis, pour comprendre le peu de cas qui est fait de notre biodiversité ! Pourtant, cela ne tient parfois qu’à la volonté d’un homme, comme le montre Odysseo que le capitaine d’un groupe privé, Michel de Spéville, a tenu à proposer au public. Cet oceanarium, le plus grand des Mascareignes, a son propre programme de recherche en biologie marine, suit certaines espèces dans le lagon telles que les hippocampes, et coopère avec des pays de la région. 80 % des visiteurs de cet aquarium sont des Mauriciens ou résidents à Maurice, venus s’émerveiller de nos richesses aquatiques. La curiosité est bien vivante, elle !

Ailleurs, avec des échantillons de plus de 23 000 plantes à fleurs et fougères, sans compter les mousses, algues et autres champignons, l’herbier de Maurice est la plus importante collection de végétaux des Mascareignes dans l’hémisphère sud ! Si l’on ajoute les gravures et dessins des naturalistes, ces trésors de connaissance pourraient aisément alimenter un musée digne de notre fascinante biodiversité, qui ne serait plus seulement l’apanage des scientifiques… Un poète occitan a dit que connaître le nom des fleurs d’un pays permet d’y vivre en paix. Permettre à la population de connaître son environnement naturel, c’est déjà commencer à le protéger. 

Compostage et tri des déchets 

Même dans notre île entourée de récifs et lagons « paradisiaques », la mer régurgite parfois nos immondices, dans un rageur retour à l’envoyeur… Les 500 tonnes de déchets déposés sur l’esplanade du Caudan après le passage de Belal dénoncent nos habitudes de petits cochons, bien propres à la maison, mais très sales dans les espaces publics… Selon le ministère de l’environnement, Maurice produit 1488 tonnes de déchets solides par jour, soit plus de 543 000 tonnes par an, enfouis à Mare Chicose. Plus de la moitié viennent de l’alimentation et des jardins. Ces déchets organiques encombrent le centre d’enfouissement alors qu’ils pourraient être compostés, pour enrichir les terres cultivables. Seulement 6 % des déchets sont recyclés à Maurice et leur tri relève seulement de quelques initiatives privées telles que celle de Moka Smart City qui a mis en place des sites de collecte. Autre bonne nouvelle : Maurice a interdit les sacs et autres emballages plastiques à usage unique depuis 2021, 12 ans après Rodrigues. 

Renforcer les récifs

Résilience des écosystèmes côtiers, c’est ce que signifie le programme régional RECOS qui a démarré en 2021. Supervisé par la COI, sa gestion a été confiée à l’ONG Reef Conservation sur le bassin versant de Bel Ombre, qui a été identifié comme site pilote pour mettre en place un plan de gestion durable autour de la rivière du Jacotet, impliquant tous les acteurs, du secteur privé tels que le groupe Rogers aux communautés locales, en passant par les ONG et réserves naturelles. L’état des lieux a été fait, les équipes sont en place et les activités de terrain vont l’être cette année.  

Agriculture raisonnée

Initiée par la Chambre de l’Agriculture de Maurice (MCA), une enquête réalisée en 2015 auprès de 300 planteurs de légumes a montré une utilisation des intrants chimiques imprécise et non documentée. La MCA a alors mis en place un projet pilote d’agriculture raisonnée, ou Smart agriculture, pour la production de légumes avec des petits planteurs de La Laura et Plaine Sophie, ainsi que 5 grands groupes. Une vingtaine d’hectares ont été mobilisés pour mettre en œuvre des pratiques telles que la rotation des cultures, les plantes de service pour lutter contre les ravageurs et maladies, les insectes auxiliaires, les intrants organiques et des intrants chimiques utilisés uniquement en cas de nécessité. Résultats : l’usage de produits chimiques a baissé de 38 % entre 2018 et 2021, puis de 57 % entre 2020 et 2022. Les 13 planteurs s’engagent maintenant dans une démarche de certification, avec le programme Karo Natirel…

Pêche : passer hors lagon

Le programme ECOFISH vise à rendre le secteur de la pêche plus durable, en étudiant la situation de la profession, en observant l’évolution de la ressource en poissons et en la protégeant. Ce programme a mis en place des dispositifs de concentration du poisson (DCP) hors lagon, où il y a davantage de prises potentielles, pour diminuer la pression trop forte sur le lagon. Le ministère de la pêche a commencé à implanter ce genre de dispositifs il y a quarante ans environ. Les prises dans le lagon sont passées de 1500 tonnes dans les années 70 à environ 300 de nos jours. Le réchauffement de l’eau de surface fait que nos pêcheurs pêchent plus profondément, que la taille des poissons a diminué. Sur les 3000 pêcheurs du lagon, 300 à 500 peuvent actuellement aller sur les DCP. Ils sont aussi encouragés à arrêter la pêche à la senne, même si cette technique représente encore 40 à 50 % des prises.

Green Attitude…

Le groupe Attitude a adopté un positionnement soucieux de l’environnement marin à travers plusieurs mesures, dont la dernière est de distribuer gratuitement à ses clients du Lagoon Attitude, une crème solaire minérale, 100 % naturelle, sans impact environnemental. Et elle est fabriquée localement ! Cette proposition va être étendue au groupe. Le plastique à usage unique a été supprimé dans les neuf hôtels en 2020, les boutiques proposent du vrac et les gourdes et fontaines à eau ont été généralisées. Ces hôtels ont aussi arrêté les activités motorisées en mer telles que le ski nautique. 

Les microforêts de Beau Plan

Novaterra a créé sa première microforêt (ou tiny forest) en 2022, au cœur de la Smart City de Beau Plan, près de Mahogany, avec l’expertise du botaniste Jean-Claude Sevathian et l’implication de ses employés. Une 2e a vu le jour en mars 2023, sur 200 m2, à côté du terrain de foot de Bois-Rouge, avec 400 plantes, arbres et fougères endémiques plantés très densément, comme le veut l’inventeur du concept, le Japonais Akira Miyawaki. La démarche a impliqué les services de forêts, les villageois, les élèves de Greencoast, des ONG et le district council. Dorénavant, le groupe Novaterra se propose d’aider les entreprises implantées sur le business park à créer leur propre microforêt. Pour séquestrer le carbone, apporter ombre, fraîcheur et humidité, et surtout insuffler de la vie.

Le Triton de Pointe d’Esny

Après avoir posé les infrastructures du Village Pointe d’Esny sur quelque 70 ha, le Groupe Beau Vallon (GBV) a présenté l’an dernier un système de traitement des eaux pluviales qui vise à la fois à éviter les inondations et à filtrer les eaux avant qu’elles ne rejoignent la mangrove toute proche. Ce site à vocation résidentielle et commerciale se trouve au centre d’un système de zones humides côtières qui s’étendent sur 12 ha. Décrétée Environmentally Sensitive Area (ESA), ce dernier régule le flux des eaux entre le lagon et le littoral. Pour que ces zones humides continuent à jouer ce rôle crucial, sans être impactées par le futur village, GBV a installé le système Triton qui s’articule autour d’un réseau de bassins de rétention qui captent et filtrent l’eau de pluie, puis assurent sa percolation lente vers les zones humides. Ce projet bénéficie de la ligne de crédit vert SUNREF déployée par l’AFD (Agence française de développement) à travers la MCB, pour encourager l’adaptation au changement climatique. 

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