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jeudi, avril 25, 2024

Green Impact collecte les déchets dans le Nord

Lancée en décembre dernier, l’entreprise environnementale Green Impact a, bien entendu, vu son activité perturbée par le confinement. Toutefois, les premiers mois d’opération semblent prometteurs et pourraient bien marquer un véritable changement dans les mentalités… 

Sur la base d’un abonnement mensuel, Green Impact collecte, chez ses clients du nord de l’île, tous les déchets recyclables. “Nous ne sommes pas nous-mêmes recycleurs, explique Grégory Koenig, le jeune trentenaire à l’origine de cette initiative. Ce que nous proposons, c’est un service qui comprend la collecte, le tri et la garantie que ces déchets bénéficieront du meilleur traitement de revalorisation disponible à Maurice.” En effet, chaque matériaux résultant de nos consommations fait l’objet d’un retraitement différent.

Ce que l’on appelle un peu vite “le plastique” comporte, par exemple, de nombreuses variétés de polymères différents… qui sont tous retraités de façon spécifique. Pour le PET, qui n’est pas recyclé à Maurice, Green Impact le confie à un opérateur local (Polypet Recyclers Ltd) qui le compacte et l’exporte, alors que le PEP est confié à EcoBrick, qui transforme les bouteilles en blocs pour la construction… La plupart des autres composés plastiques, sont, soit acheminés vers Surf Rider, qui les transforme en tables et chaises de jardin, ou exportés vers des pays où ils seront effectivement recyclés.

Des voies différentes en fonction des matériaux

Les cartons et papiers sont pris en charge par WeCycle. Pour les métaux, une petite partie est recyclée à Maurice, mais le plus gros volume est compacté est exporté.

Il n’y a pas, pour l’instant, à Maurice, regrette Gréory Koenig, de circuit complet du recyclage. Les volumes collectés et triés ne sont pas suffisants pour rentabiliser la filière. L’export n’est clairement pas une bonne solution… mais c’est, pour certains matériaux, la seule disponible. Mais notre initiative, comme d’autres, contribue à augmenter les volumes collectés et donc à permettre, à terme, l’émergence d’un secteur local du recyclage qui soit économiquement viable.

Les clients qui font appel à Green Impact, en plus de se libérer d’une contrainte (le tri et l’acheminement des déchets recyclables) contribuent donc à la possible création d’une filière nationale de recyclage!

Ces clients, justement, sont aussi bien des particuliers que des compagnies. L’abonnement pour une collecte mensuelle  coûte Rs 750 et celui pour deux collectes se paie Rs 1500. “Plusieurs voisins ou habitants d’un même complexe peuvent se grouper,” explique le responsable de Green Impact. D’autant que cette organisation peut prendre en charge d’autres articles : les vieux vêtements et vieux jouets seront répartis entre Caritas, The Good Shop, Le Chemin Neuf, Agir Ensemble et d’autres associations; les gros électroménagers (lave-linge, etc.) seront recyclés, alors que les ordinateurs en panne ou obsolètes serviront à en composer d’autres, vendus à bas prix. Quant aux capsules à café, l’alu est récupéré et le marc de café inclus dans la composition de fertilisants…

Les piles, les ampoules et le verre peuvent aussi être collectés par l’équipe de Green Impact.

Pas de projet d’expansion

Pour tous ces éléments, qui sortent du cadre de l’abonnement classique, il convient de prendre contact directement avec la compagnie: “chaque client à des volumes et des besoins particuliers”, explique G. Koenig. Et quand on lui demande si Green Impact a l’ambition d’étendre ses activités à toute l’île, Grégory se montre cohérent: “il serait étrange que, pour améliorer notre mode de vie, de faire sillonner l’île, en permanence, par une importante flotte de camions… Ca n’aurait pas de sens. Non! Nous restons au Nord. Recycling fait à peu près la même chose à l’ouest et j’espère que d’autres viendront rapidement collecter et trier les déchets dans les autres régions. Beaucoup de gens ont compris l’urgence environnementale mais ne savent pas quoi faire concrètement, de leurs déchets recyclables. Il doit donc y avoir, partout, des opérateurs qui, en toute transparence, effectuent ce lien entre le ménage ou l’entreprise émettrice de déchets et l’agent recycleur. J’insiste: en toute transparence! Les gens doivent connaître, avec certitude, le circuit suivi par les matériaux qu’ils nous confient. Il y a eu trop de cas où ils payaient pour du recyclage et s’appercevaient ensuite que ce n’était pas le cas. Nos clients savent ce qui est recyclé et ce qui est exporté, et pourquoi. C’est ainsi  que l’on passera vraiment d’une simple prise de conscience, à une véritable action collective!

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