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jeudi, avril 25, 2024

Le lagon de Flic en Flac accueille une pépinière de coraux

Avril est le mois du début d’un programme d’actions conduites par le Centre international de recherches marines de La Pirogue inauguré voilà à peine deux mois. En charge de son fonctionnement, Nadeem Nazurally, professeur de biologie marine et d’aquaculture à l’Université de Maurice.

Plusieurs acteurs sont impliqués par cette opération de sauvetage du lagon de l’Ouest. Financé pour trois ans par le Tertiairy Education Commission à hauteur de Rs 5 Millions, cette entreprise est conduite par l’Université de Maurice et le groupe Sun Resorts, à travers La Pirogue qui accueille le centre de recherches. L’UdM a reçu par ailleurs le soutien de deux universités, l’une australienne et l’autre israélienne, dans laquelle exerce l’éminent Pr Barush Rinkevich.

Il s’agit quand même de celui qui a créé le concept de la ferme de corail, ce qui l’amène à parcourir le monde depuis 30 ans pour offrir son expertise à des projets tels que le nôtre; quant au groupe Sun, déjà fortement impliqué dans les questions environnementales, il s’est posé comme partenaire naturel de notre programme”, introduit Nadeem Nazurally. “Il est vrai appuie le directeur général de La Pirogue, Andrew Slome, que le groupe s’implique depuis plus de 15 ans dans de multiples activités et initiatives environnementales”.

La disparition des marécages est un fléau

De tous ses établissements, c’est La Pirogue qui a été retenu compte tenu de son emplacement géographique “le lagon de Flic en Flac, tout comme le récif ainsi que la zone située au delà de celui-ci étant très affectés,”, admet Nadeem Nazurally. Même si la partie recherche sur les maladies des coraux n’a pas démarré, le professeur a constaté lors de plongées effectuées à 19 m de profondeur avec Barush Rinkevich derrière la barrière, l’état de dégradation des coraux. Parmi les raisons imputées à cette situation malheureuse, la disparition des zones marécageuses de Flic en Flac – due à une urbanisation sauvage – ne pouvant plus faire fonction de filtre lorsque les eaux de pluies diluviennes se déversent dans la mer, arrive en tête de liste. “L’excédent de dépôt affecte le biotope marin, les coraux comme les poissons!”. Si les recherches se sont portées dans un premier temps sur le mouvement et l’impact des courants marins qui créent l’érosion de la plage, “le récif denué de coraux ne pouvant plus jouer sa fonction de protection vis a vis du littoral”, c’est à partir de ce mois-ci que démarre la création d’une pépinière de corail.  Celle-ci est destinée pour partie, à être immergée dans le lagon en face de l’hôtel et pour l’autre, au delà du récif, dans une profondeur de 12m, avec le but, au terme des trois ans de la première tranche du programme, de produire 20 000 boutures.

L’équipe pilote du centre, de gauche à droite: Sultan, biologiste marin, Andrew Slome, directeur de La Pirogue, Nadeem Nazurally, professeur et chercheur en biologie marine à l’UdM et Ali Abdool, responsable développement durable de Sun Resorts

Le procédé de la microfragmentation également envisagé

Outre cela, le professeur mauricien s’est rendu récemment auprès de l’Américain Dave Vaughan, chercheur ayant mis au point la microfragmentation, un procédé qui aide les coraux à se développer 40 fois plus rapidement qu’à l’état sauvage. L’idée que cela puisse être appliqué aux coraux locaux fait également son chemin… Et à la question si ce n’est finalement pas un combat perdu d’avance compte tenu de l’irréductibilité du réchauffement climatique, responsable comme la pollution de la mauvaise posture des coraux, Nadeem Nazurally laisse entendre qu’outre leur adaptabilité à la hausse du mercure, les coraux mauriciens auront une chance de se multiplier grâce à ce programme multipartite. Alors pourquoi ne pas la leur donner…

SUNCARE, signe de l’engagement de la Sun

Engagé depuis plus de 15 ans dans de multiples activités et initiatives environnementales, sociales, communautaires, humanitaires et autres, le groupe ressentait le besoin de mieux organiser toutes ces actions au sein de SUNCARE, organisation à but non lucratif lancée en 2016. La protection de l’environnement, les valeurs entrepreneuriales et la mise en valeur des communautés à proximité des établissements Sun en sont les trois champs d’actions majeurs.

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