Maurice, carrefour des relations internationales

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Son histoire passée et l’histoire contemporaine offrent à Maurice une place géopolitique de choix sur la carte du monde. Courtisée par les plus grandes puissances, traditionnelles ou émergentes, l’île est dotée d’un tissu de représentations étatiques ou supra-étatiques de tous ordres susceptibles de fournir aux expatriés comme aux locaux, de multiples opportunités d’ordre économique, culturel ou social, publiques ou privées… Jean-Louis Floch

Sa trame dense est constituée d’ambassades et hauts-commissariats tant régionaux qu’internationaux. Maurice accueille aussi nombre de consulats. Dans ce carrefour international fourmillant opèrent également des organisations supra-étatiques, telles que l’UE, des organismes intergouvernementaux – tels que la Southern African Development Community (SADEC) ou la Commission de l’Océan Indien (COI) –, l’ONU, et, last but not least, l’Agence Française de Développement (AFD) qui y est très active.

Si tant de puissances mondiales font les yeux doux à notre charmante petite île, c’est parce que l’océan Indien représente un enjeu géopolitique majeur ! Il est un lieu stratégique tant en matière militaire qu’économique (base américaine et anglaise vers le Moyen Orient et préventive contre la Chine, présence française en appoint à Mayotte et La Réunion, concurrence militaro-économique entre l’Inde et la Chine, articulation de l’île entre l’Afrique et l’Asie…).

Tant mieux pour Maurice, rare État stable et vertueux de la région ! Les conséquences sont prolifiques pour l’île : opportunités économiques, événements culturels et programmes sociaux y regorgent.

Des relations économiques florissantes avec le reste du monde

La France et Maurice entretiennent des relations privilégiées fondées sur une longue histoire commune. Leurs échanges sont dynamiques, avec des investissements français importants dans des secteurs clés tels que le tourisme, les services financiers, l’immobilier, les technologies de l’information et de la communication (TIC), les infrastructures et l’énergie durable. La France est le premier pays en investissement direct sur Maurice avec Rs 5,4 milliards.

L’Hexagone est aussi le principal partenaire bilatéral de Maurice par le truchement, notamment, de l’AFD et ses partenaires, seule ou en collaboration avec l’UE, qui intervient sous forme de prêts, tant pour les acteurs privés que publics. Sans oublier la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) France Maurice qui a développé un puissant réseau de partenariats avec les autorités.

Le Royaume-Uni, lui aussi fort de ses rapports historiques singuliers et de l’appartenance de Maurice au Commonwealth, est de longue date dans une relation étroite et constante avec l’île, à travers son ambassade et son Haut-Commissariat. Un certain nombre d’entreprises britanniques opèrent déjà à Maurice dans différents secteurs tels que la banque, l’assurance, les TIC, l’éducation, les énergies renouvelables, l’industrie manufacturière, l’hôtellerie et l’immobilier. En 2025, un partenariat stratégique, évalué à £1,2 milliard, a été entériné pour accélérer encore le développement des échanges économiques entre les deux pays.

Maurice et l’Inde, représentée par son ambassade et son Haut-Commissariat, entretiennent une relation exceptionnelle, issue des liens partagés d’histoire, de langue, de culture, de patrimoine, de parenté et de valeurs. Anecdote riche de sens : le 12 mars fut décrété jour de l’Indépendance de Maurice en hommage à la date de l’historique marche du sel menée par Gandhi…

Les rapports économiques et commerciaux entre les deux pays se sont sensiblement renforcés depuis le début des années 2000 : investissements directs étrangers (IDE) réciproques (Maurice a investi 277 milliards USD en Inde depuis 2000), convention de non double-imposition, subventions de l’Inde à Maurice (853 millions USD depuis 2016) pour de multiples et ambitieux projets dont le fameux Metro Express…

En mars 2025, la visite du PM indien Modi est à l’origine de nombreux accords clés signés dans des domaines aussi variés que les enquêtes criminelles, la surveillance du trafic maritime, les infrastructures, la diplomatie, le commerce, la finance et l’économie océanique. Puis, en juillet, l’Indian Business Council Mauritius (IBC) et la Federation of Indian Chambers of Commerce and Industry (FICCI) ont signé un protocole d’accord commercial historique. Enfin, la finalisation de l’INR-MUR Local Currency Settlement (LCS) System permettra d’intégrer la roupie indienne (INR) au système de règlement et de paiement du marché commun de l’Afrique australe (COMESA).

Les États-Unis renforcent quant à eux leur coopération dans l’éducation, la sécurité maritime et la résilience climatique, reconnaissant Maurice comme porte d’entrée vers l’Afrique et l’Asie du Sud. Ainsi, une nouvelle ambassade verra le jour en 2026. Le Canada, membre du Commonwealth, maintient quant à lui des investissements directs de 4,9 milliards de dollars en 2023.

La Chine, comme l’Inde, a compris que Maurice, membre à la fois de l’African Union et de la Southern African Development Community (SADC), est idéalement placée pour favoriser une prospérité et une croissance partagées entre l’Afrique et l’Asie. En effet, l’île se positionne comme une plateforme pour les exportateurs chinois vers l’Afrique continentale et vice-versa. Grâce à un solide réseau d’accords de libre-échange stratégiques, Maurice est le pivot d’un contexte où l’Afrique est fournisseur de matières premières (nourriture et exploitation minière, entre autres) et, de l’autre côté, la Chine est le plus grand producteur et exportateur de produits.

Les rapports entre Maurice et la Fédération de Russie sont d’une autre nature. Maurice est intéressée à développer avec elle une coopération en matière de sécurité maritime, de construction d’infrastructures touristiques et de transports. En outre, l’île souhaiterait importer des produits pétroliers russes. Côté tourisme, Maurice a négocié en 2023 avec la compagnie aérienne russe Aeroflot un accord sur le lancement de vols directs. Pour s’ouvrir aux touristes russes, Maurice entend autoriser les cartes du système de paiement russe afin de dépasser le problème des sanctions qui obligent les Russes à apporter de l’argent liquide avec eux.

Le Japon n’a ouvert une ambassade à Maurice qu’en 2017 mais le triste épisode de la marée noire provoquée en 2020 par l’échouement du MV Wakashio a fait se rapprocher les deux pays qui ont signé un accord le 29 septembre 2024 sur un appui financier de Rs 172 millions au gouvernement mauricien pour un approvisionnement en équipements médicaux.

D’autres représentations étrangères à Maurice proposent des opportunités de projets de toute nature, telles la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Suisse, Madagascar, les Seychelles, le Sénégal, le Pakistan, l’Égypte, la Lybie, soit directement par leurs ambassades ou consulats, soit au sein d’institutions supra- ou interétatiques : la SADEC qui a pour objectif le développement et la croissance économique des États de l’Afrique australe, le COMESA qui vise l’intégration économique et la promotion de la paix et de la sécurité sur un marché majeur (12 millions de km2) ou le Commonwealth.

Enfin, et c’est peut-être la plus fondamentale des relations de Maurice à l’extérieur, l’Union europénne (UE), représentée à Port-Louis par la Délégation de l’Union européenne en la République de Maurice et la République des Seychelles. Cet engagement prend des formes diverses, notamment un soutien financier dans les domaines de l’éducation, de la pêche, des technologies, du commerce et de l’investissement, soutenu par l’Accord de libre-échange global et l’Accord de pêche durable.

L’UE a ouvert son marché en franchise de droits et de quotas aux exportations mauriciennes et reste le principal partenaire commercial de Maurice avec 20,4 % du commerce total de l’île suivie par la Chine (12,7 %), l’Afrique du Sud (10 %), l’Inde (8,3 %) et les Émirats arabes unis (7,2 %). Avec l’Accord de Partenariat Économique intérimaire (APEi) en 2012, les échanges entre l’UE et Maurice se sont accrus de 45,5 % depuis 2011

Une vie culturelle intense et variée

La culture est, elle aussi, un médium parfait et nécessaire pour entretenir des relations enrichissantes. Si l’île Maurice a donné naissance à de grands artistes comme Malcolm de Chazal ou Jean-Marie Gustave Le Clézio, elle est aussi une scène où s’épanouissent des talents et des lieux hors norme et variés, où les États étrangers ont compris qu’il est important de s’investir pour développer leur influence et incarner leur crédibilité.

Il existe tant de lieux à Maurice pour la diffusion de la culture : le Château de Labourdonnais, l’Institut Français de Maurice, l’Alliance Française, le Blue Penny Museum, le Théâtre de Port-Louis, ou encore le Caudan Arts Centre… Sans compter les divers centres culturels sous l’autorité des ambassades tels le Centre d’Art et de Culture russe, le Centre culturel chinois, le Swami Vivekananda International Convention Centre (SVICC) népalais, le Mahatma Gandhi Institute (MGI) ou le Centre Indira Gandhi pour la Culture sous la houlette du Haut-Commissariat indien à Maurice…

Les événements culturels abondent, certains éphémères, d’autres pérennes. Certains reprennent vie après de longues années de fermeture, tel le théâtre de Port-Louis, le plus ancien de l’hémisphère sud (1822), qui rouvre ses portes en 2025. Les initiatives locales comme le Green Village près du Morne proposent aussi des spectacles dans un cadre de développement durable.

Le religieux se pare aussi de culturel : certaines fêtes indiennes sont de véritables happenings ! Ainsi, Divali, fête de la lumière, émerveille par les maisons illuminées la nuit par de petites lampes à huile traditionnelles et des cascades de guirlandes électriques, tandis qu’Holi, la fête des couleurs, promet aux passants d’être assaillis, dans les rires et la joie, de jets de poudres multicolores !

De nombreux bâtiments historiques parsèment les villes, tel l’Aapravasi Ghat, classé Patrimoine mondial de l’UNESCO, qui témoigne de l’histoire migratoire post-abolition. Juste à côté, le Musée Intercontinental de l’Esclavage offre lui aussi une plongée saisissante dans le passé douloureux de l’île.

De nombreux pays s’invitent à Maurice, et leurs ambassades jouent aussi le jeu de la culture. Défilé de dragons chinois, spectacle des artistes du Théâtre d’opéra et de danse dramatique de Hangzhou lors d’un gala organisé par le Ministère des Arts et de la Culture en collaboration avec l’Ambassade de la République populaire de Chine et le Centre culturel chinois, ou encore course traditionnelle des dragon boats sur la mer à Port-Louis… L’Orient n’est, au final, pas si loin !

L’ambassade du Japon, quant à elle, organise régulièrement des projections gratuites de films ou des spectacles de musique et théâtre traditionnels. Elle a également soutenu cette année un extraordinaire événement culturel multisensoriel, Gokan Japan, sur l’esplanade de La Croisette à Grand Baie, qui se renouvellera chaque année. Inspiré du concept japonais des « cinq sens », il s’agissait d’éveiller les sens des badauds à travers la gastronomie, l’art, la musique, la tradition et l’innovation japonais : dégustations de tempura, dorayaki ou monaka, danses traditionnelles japonaises, démonstrations d’arts martiaux, performances live de musique japonaise, ateliers d’origami et de calligraphie…

Le buste commémoratif du célèbre poète russe Alexandre Pouchkine érigé en 2019 dans le parc des Salines à Port-Louis présageait-il la venue prochaine de l’ambassadrice de Russie, Irada Zeynalova, ferme soutien de la Culture ? Son Excellence fait feu de tout bois pour organiser des événements culturels de toute nature : prestation du Théâtre Gzhel, concerts du Conservatoire de Russie, projections gratuites mensuelles de films russes…. Par le truchement du Centre culturel russe « RussDom » (La Maison de la Russie) situé à Saint-Paul, dans le centre de l’île, elle offre concerts symphoniques, expositions d’art et de photographie, projections et festivals de films, festival de chansons.

Spectacle pyrotechnique de l’Italien Simone Modafferi ou représentation de danse de sa compatriote Ambra Occhipinti au Green Village, concert du Sicilien Alborosie, leader du reggae new-roots en Europe, à Bambous, exposition d’une trentaine d’œuvres de Picasso au Blue Penny Museum, ou encore Festival Andalou au Caudan Arts Centre… L’Europe n’est certainement pas en reste !

Arrivant d’Afrique du Sud, le Drakensberg Boys’ Choir, une chorale joyeuse et divertissante porte, au-delà de ses sublimes voix d’enfants, un message implicite de fraternité pour faire pièce définitivement aux démons de l’apartheid. Pour faire bonne mesure, le Centre Nelson Mandela invite à s’instruire sur les arts et la culture du continent africain.

Cette diversité culturelle fait de Maurice bien plus qu’une destination touristique : c’est une scène créative immense où se réinvente un monde multiculturel. Galeries d’art, concerts, associations et initiatives privées pullulent, témoignant d’un paradigme créatif unique qui ne cesse de grandir et d’évoluer.

Des quatre coins de la planète, des programmes sociaux

Si le monde artistique est souvent sensible à la précarité sociale bien présente à Maurice, il ne peut qu’en témoigner, pas la juguler. Les institutions étrangères, étatiques ou supra-étatiques, disposent, elles, de moyens pour la combattre. Si Maurice est approchée par de multiples bailleurs de programmes sociaux et environnementaux, c’est parfois le résultat de son attrait géostratégique. Ce n’est pas le cas de l’United Nations Development Program (NPUD) dont la précarité sociale est l’apanage au nom des Nations Unies et qui, présent dans quelque 170 pays et territoires, a pour mission d’y éradiquer la pauvreté, la faim et l’exclusion.

L’UE peut aussi se targuer de centaines de réalisations dans ce domaine, telles que le projet « Amélioration de la condition de vie des familles rurales par la formation et l’insertion professionnelle des jeunes déscolarisés et des femmes vulnérables » ou l’Observatoire du changement climatique pour la région du sud-ouest de l’océan Indien.

La question climatique est en partie liée à la question sociale dans la mesure où les plus fragiles sont les plus touchés et démunis face à une catastrophe naturelle, et cela apparaît également dans les programmes des États ou des ONG. Ainsi, la Chine s’emploie à accélérer pour l’Afrique la réalisation des Objectifs de Développement Durable onusiens (ODD) dans des domaines prioritaires tels que l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire, le financement du développement ou l’action climatique.

Le monde anglo-saxon opère autrement. Les États-Unis mettent l’accent sur l’aide à l’éducation scolaire, notamment les enfants à besoins éducatifs particuliers, et soutiennent des centaines de programmes de formation des formateurs. L’État australien a élaboré le Programme d’aide directe, dispositif de petites subventions visant à soutenir les organisations à but non lucratif travaillant au sein des communautés locales sur des activités favorisant un développement durable et équitable. Le Canada, hormis sa participation aux actions des grandes organisations internationales, a créé le Fonds canadien d’initiatives locales, actif dans le domaine de l’environnement, l’égalité des genres et la gouvernance.

Pour sa part, l’Inde élabore des « Projets de développement communautaire à fort impact », comprenant des aires de jeux pour enfants, la rénovation d’espaces verts et des projets d’énergie propre pour la communauté. La France agit beaucoup, notamment à travers les financements publics de l’AFD. L’exemple de l’accord de financement avec Maurice au moment de la crise Covid parle de lui-même : 300 millions € furent alloués pour retrouver une économie durable faiblement carbonée, en soutien spécifique à la santé, l’égalité des genres, l’économie et la protection sociale.

Il est fascinant de constater combien l’importance de Maurice sur la scène internationale est inversement proportionnelle à sa superficie ! Le pays peut remercier les caprices de la nature et les soubresauts de l’Histoire, mais peut aussi se féliciter de savoir rentabiliser sa position singulière. Les bénéfices qu’elle en tirera promettent sans doute aux Mauriciens et aux autres résidents de l’île un avenir florissant. La liste des courtisans est longue et Maurice sait se faire désirer !

Mauritius: A Crossroads of International Relations

Both its past and contemporary history afford Mauritius a prime geopolitical position on the world map. Courted by the greatest powers, both traditional and emerging, the island boasts a rich tapestry of state and supra-state representations of every kind, capable of providing expatriates and locals alike with numerous opportunities—economic, cultural, and social, both public and private…

This dense network comprises embassies and high commissions, both regional and international. Mauritius also hosts numerous consulates. Operating within this bustling international hub are supra-state organisations such as the EU, intergovernmental bodies like the Southern African Development Community (SADC) and the Indian Ocean Commission (IOC), the UN, and—last but not least—the French Development Agency (AFD), which maintains a highly active presence there.

If so many global powers are casting admiring glances towards our charming little island, it’s because the Indian Ocean represents a major geopolitical prize! It constitutes a strategic location both militarily and economically (American and British bases positioned towards the Middle East and as a preventive measure against China, French presence supporting Mayotte and Réunion, military-economic competition between India and China, the island’s role as a bridge between Africa and Asia…).

All the better for Mauritius—a rare beacon of stability and good governance in the region! The consequences are tremendously beneficial for the island: economic opportunities, cultural events, and social programmes abound.

Flourishing Economic Relations with the Rest of the World

France maintains privileged relations with Mauritius, being the leading direct investor with Rs 5.4 billion across tourism, financial services, property, ICT, infrastructure, and sustainable energy. The French Development Agency (AFD) serves as the principal bilateral partner, providing loans to private and public stakeholders, whilst the France-Mauritius Chamber of Commerce has developed robust partnerships with authorities.

The United Kingdom, leveraging historical ties and Commonwealth membership, operates through numerous companies in banking, insurance, ICT, education, renewable energy, manufacturing, hospitality, and property. A strategic partnership worth £1.2 billion was ratified in 2025 to accelerate economic exchanges.

The European Union represents perhaps Mauritius’s most fundamental external relationship. The EU remains the island’s principal trading partner, accounting for 20.4% of total trade, followed by China (12.7%), South Africa (10%), India (8.3%), and the UAE (7.2%). The 2012 Interim Economic Partnership Agreement increased EU-Mauritius trade by 45.5% since 2011, with duty-free, quota-free market access for Mauritian exports.

India enjoys an exceptional relationship with Mauritius, rooted in shared history, language, culture, and values—symbolically reflected in Mauritius Independence Day being set on 12th March to honour Gandhi’s Salt March. Economic ties have strengthened dramatically since 2000: Mauritius has invested USD 277 billion in India, whilst India has provided USD 853 million in subsidies since 2016 for projects including the Metro Express. PM Modi’s March 2025 visit yielded agreements on criminal investigations, maritime surveillance, infrastructure, and finance. The INR-MUR Local Currency Settlement System will integrate the Indian rupee into COMESA’s payment system.

China recognises Mauritius’s strategic position as a bridge between Africa and Asia. The island serves as a platform for Chinese exporters to continental Africa, leveraging its free trade agreements where Africa supplies raw materials whilst China provides manufactured goods. Japan, despite opening its embassy only in 2017, strengthened ties following the 2020 MV Wakashio oil spill, signing a Rs 172 million agreement in 2024 for medical equipment support.

The United States is strengthening cooperation in education, maritime security, and climate resilience, viewing Mauritius as a gateway to Africa and South Asia. A new embassy will open in 2026. Canada maintains USD 4.9 billion in direct investments as of 2023.

Russia focuses on maritime security, tourist infrastructure, and transport cooperation. Mauritius seeks to import Russian petroleum products and negotiated direct Aeroflot flights in 2023, authorising Russian payment cards to facilitate Russian tourism despite sanctions.

Other nations including Belgium, Germany, Spain, Italy, Switzerland, Madagascar, Seychelles, Senegal, Pakistan, Egypt, and Libya offer diverse project opportunities through embassies, consulates, or supra-state institutions. Mauritius benefits from membership in SADC, COMESA (Common Market covering 12 million km²), and the Commonwealth, positioning itself strategically for economic integration and regional development.

This comprehensive network of international partnerships establishes Mauritius as a crucial hub in the Indian Ocean, facilitating trade and investment flows between continents whilst maintaining its role as a stable, well-governed nation in a strategically vital region.

An Intense and Varied Cultural Scene

Culture serves as the perfect medium for fostering enriching relationships. Whilst Mauritius has produced great artists like Malcolm de Chazal and Jean-Marie Gustave Le Clézio, it also provides a stage where exceptional talents and diverse venues flourish, with foreign states recognising the importance of cultural investment to develop influence and establish credibility.

Maurice boasts numerous cultural venues: Château de Labourdonnais, Institut Français de Maurice, Alliance Française, Blue Penny Museum, Port Louis Theatre, and Caudan Arts Centre, alongside embassy cultural centres including the Russian Centre for Art and Culture, Chinese Cultural Centre, Nepal’s Swami Vivekananda International Convention Centre (SVICC), Mahatma Gandhi Institute, and the Indira Gandhi Centre for Culture.

Cultural events abound—some ephemeral, others enduring. The Port Louis Theatre, the southern hemisphere’s oldest (1822), reopened in 2025 after years of closure. Local initiatives like Green Village near Le Morne offer performances within a sustainable development framework.

Religious festivals become cultural spectacles: Divali transforms houses into illuminated wonderlands with traditional oil lamps and cascading electric lights, whilst Holi delights passersby with joyful volleys of multicoloured powder.
Historical buildings dot the cities, including Aapravasi Ghat, a UNESCO World Heritage site documenting post-abolition immigration history. The adjacent Intercontinental Museum of Slavery provides a stark glimpse into the island’s painful past.

Embassies also actively promote their cultures: China organises dragon parades, Hangzhou Opera performances, and dragon boat races. Japan hosts film screenings and traditional performances, whilst supporting the annual Gokan Japan festival in Grand Baie—a multisensory celebration of Japanese cuisine, arts, martial demonstrations, and origami workshops.

Russia’s Ambassador Irada Zeynalova champions cultural events through the « RussDom » cultural centre in Saint-Paul, offering symphony concerts, art exhibitions, film festivals, and monthly Russian film screenings. The 2019 Pushkin bust in Port Louis’s Salines Park symbolises this growing cultural engagement.

European presence includes Italian pyrotechnic artist Simone Modafferi’s and dancer Ambra Occhipinti’s performances, Sicilian reggae star Alborosie’s concerts, Picasso exhibitions at Blue Penny Museum, and Andalusian festivals featuring flamenco.

The Drakensberg Boys’ Choir from South Africa delivers messages of brotherhood, moving beyond apartheid’s legacy, whilst the Nelson Mandela Centre educates about African arts and culture.

Social Programmes from Every Corner of the Planet

Beyond cultural initiatives, international institutions address social challenges through targeted programmes. The United Nations Development Programme operates in 170 countries to eradicate poverty, hunger, and exclusion.

The European Union implements hundreds of projects, including rural family support through youth training and programmes for vulnerable women, plus climate change observatories for the southwestern Indian Ocean region.
China accelerates UN Sustainable Development Goals across Africa, focusing on poverty eradication, food security, and climate action. The United States emphasises educational support, particularly for children with special needs, funding hundreds of teacher training programmes.

Australia created the Direct Aid Programme providing small grants to non-profit organisations promoting sustainable development. Canada established the Canadian Fund for Local Initiatives supporting environmental, gender equality, and governance projects.

India develops high-impact community projects including children’s playgrounds, green space renovations, and clean energy initiatives. France, primarily through AFD funding, provided €300 million during COVID-19 for sustainable, low-carbon economic recovery, specifically supporting healthcare, gender equality, and social protection.

It’s fascinating how Mauritius’s international importance is inversely proportional to its size! The country benefits from geographical fortune and historical circumstances whilst cleverly capitalising on its unique position. With such a lengthy queue of suitors, Mauritius certainly knows how to play hard to get!

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