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samedi, avril 20, 2024

Semaine mondiale de l’allaitement maternel

Le lait maternel : l’alimentation exclusive des six premiers mois du nouveau-né

La semaine mondiale de l’allaitement maternel sera célébrée le 1er août 2016, l’occasion d’encourager l’allaitement maternel pour nourrir les nouveau-nés. Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le lait maternel est  le moyen idéal d’apporter aux nourrissons tous les nutriments dont ils ont besoin pour grandir et se développer en bonne santé. Le Dr Radhika JagatsinghBeehuspoteea, pédiatre à la Fortis Clinique Darné apporte son éclairage sur le sujet. 

Semaine mondiale de l’allaitement maternel

Portrait of a woman breastfeeding a baby (3-6 months)

L’ALLAITEMENT ET SES BIENFAITS

Si le biberon semble plus pratique, l’allaitement maternel présente de multiples bienfaits. Le lait répond naturellement à l’alimentation exclusive des six premiers mois de vie du nouveau-né, à terme et en santé. La tétée et la combinaison du lait maternel comblent les besoins nutritifs, immunologiques et affectifs liés à la croissance optimale des mutations du nourrisson. Pour la femme, le fait d’allaiter diminue les pertes sanguines, l’utérus retrouve plus rapidement sa taille initiale par la libération d’ocytocine, il y a moins de risque d’infection du post-partum et cela participe à la diminution du risque de cancer du sein ou de l’ovaire avant la ménopause. L’allaitement peut apporter une motivation supplémentaire pour les mamans qui tentent un sevrage tabagique de même qu’un gain de temps pour certaines mères (pas de préparation ou de transport de biberons).

LE COLOSTRUM

Le premier lait sécrété par la mère après l’accouchement s’appelle le colostrum. C’est un lait épais, translucide ou coloré (parfois presque orangé). Le colostrum répond aux besoins essentiels du bébé qui vient de naître. Il apporte, sous un faible volume et dans les bonnes proportions, tous les éléments complexes dont le bébé a besoin. Naturellement peu abondant, entre 20 à 50 ml par tétée au début, une quantité qui augmente rapidement, le colostrum est très bien assimilé, n’occasionne pas de surcharge rénale et produit peu de déchets non digérés. Abondant en cellules vivantes et anticorps qui protègent le bébé contre les agressions microbiennes du milieu ambiant, le colostrum contient beaucoup de protéines, des sucres directement assimilables, des vitamines, des sels minéraux et des acides aminés libres.

UNE ALIMENTATION ÉQUILIBRÉE POUR NOURRIR BÉBÉ

La composition du lait maternel dépend beaucoup de ce que mange la maman. Le corps médical conseille fortement aux mamans de privilégier une alimentation variée, équilibrée, composée d’aliments aussi naturels que possible comme les protéines, les corps gras variée. Ainsi, consommer un produit laitier à chaque repas, riche en calcium et vitamine D, participe à la qualité du lait. En revanche, il n’est pas indispensable de boire du lait pour en fabriquer. On a longtemps cru que certains aliments, comme le chou, les oignons ou les mets épicés étaient à renoncer, vous pouvez très bien les intégrer dans votre alimentation. Il est aussi recommandé de boire beaucoup d’eau (au moins 1,5 litre/jour). Pendant l’allaitement, il est fortement conseiller d’éviter de boire de l’alcool. N’abusez pas non plus de café ou thé, pas plus que deux tasses par jour. Et contrairement aux idées reçues, boire de la bière ne stimule par la sécrétion de lait.

LES CONTRE- INDICATIONS À L’ALLAITEMENT

Il existe des maladies et certains traitements incompatibles avec le fait de donner le sein à son enfant. La galactosémie congénitale, la phénylcétonurie, la leucinose, lésions, infections ou malformations locales, voilà quelques-unes des maladies qui empêchent l’allaitement au sein. La galactosémie congénital, maladie portant sur la transformation du galactose-1-phosphate en glucose-1-phosphate touche un nouveau-né sur 20 000. Des vomissements, diarrhée, anorexie et ictère dans les jours suivant l’alimentation lactée sont fréquents chez l’enfant. Un risque de l’hypotonie (manque de tonus musculaire), l’apathie (absence d’énergie et la perte de l’élan vital), l’hépatosplénomégalie (une augmentation de volume du foie) et les oedèmes peut survenir. Du côté de la maman, les contre-indications sont moindres. Si la maman allaite et souffre d’une maladie cardio-vasculaire, rénale ou respiratoire sévère, cela peut aggraver son état de santé.

ALLAITER SON BÉBÉ JUSQU’À L’ÂGE DE DEUX ANS

L’OMS recommande de poursuivre l’allaitement jusqu’à ce que le nourisson ait atteint l’âge de deux ans. Cependant, vous pouvez introduire votre bébé à d’autres aliments à partir de six mois. Ils seront donnés deux à trois fois par jour entre six et huit mois, puis systématiquement trois à quatre fois par jour entre neuf et 11 mois. De 12 et 24 mois, il est conseillé de leur donner trois à quatre repas et deux encas nutritifs, à la demande, entre les repas.

LES 1000 PREMIERS JOURS : PÉRIODE ESSENTIELLE ET INTENSE POUR BÉBÉ

Les 1000 jours, c’est la période qui débute dès la conception jusqu’à ce que l’enfant ait atteint deux ans. Le chercheur Britannique, David Barker est le premier à établir un lien entre la nutrition périnatale et la survenue des maladies chroniques à l’âge adulte. Durant ces 1000 premiers jours, votre bébé va passer d’une alimentation exclusivement lactée à une alimentation progressivement diversifiée. C’est la raison pour laquelle il faut privilégier le plus longtemps possible l’allaitement maternel. Son alimentation doit lui apporter tous les éléments nécessaires notamment les acides gras, protéines, glucides et vitamines, de minéraux.

PERTE DE POIDS

Bonne nouvelle pour les mamans qui veulent perdre les kilos superflus après leur accouchement. Allaiter son bébé aide à la perte de poids plus rapide pour la mère dans les 6 premiers mois du post-partum. En donnant le sein à son nouveau-né, la maman brûlerait des calories pour chaque litre de lait avalé par bébé. Qui plus est, l’allaitement requiert un peu d’énergie, ce qui contribue à une perte de poids progressive, à raison d’1 kilo par mois environ. Mais attention, si la maman garde la même alimentation que durant sa grossesse et continue de manger pour deux, son poids risque d’augmenter.

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