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samedi, avril 20, 2024

COVID-19 (la suite) : Les entreprises qui ne connaissent pas la crise

Comme décrit lors de notre précèdent article et premier volet sur la crise du COVID-19, nous vivons une crise sans précédent. La sphère économique mondiale prendra des mois, voire des années pour s’en remettre. Si des secteurs comme le tourisme, l’aviation ou encore la restauration subissent de plein fouet les effets du confinement, d’autres secteurs ou entreprises, au contraire, en récoltent les bénéfices. Une société d’investissement américaine a même créé un indice, le « Stay at home Index », qui regroupe 33 entreprises qui ont profité (et profitent) des effets du confinement et des nouvelles habitudes qui sont apparues à la suite de cette crise.

Le secteur de la santé

Depuis le début de la crise sanitaire, c’est évidemment la course aux remèdes et vaccins pour les grands groupes pharmaceutiques… Des sociétés comme Moderna Therapeutics ou Inovio ont vu leurs cours de bourse tripler, voire quadrupler, depuis le début de l’année. D’autres entreprises ont su tirer leur épingle du jeu, notamment celles qui se consacrent à la recherche de solutions sur les tests et diagnostics. Les actions des entreprises telles que Biosynex ou encore Novacyt ont connu un fort engouement et ont vu leur cours multiplier par 5, voire 8 !

Hormis les spéculations sur qui gagnera cette course au vaccin, d’autres sociétés liées au milieu de la santé ont le vent en poupe ! Doctolib qui propose des consultations médicales par vidéo a vu la demande se multiplier par 18. De même pour son homologue américain Teladoc Health. Les fabricants de masques, de gels hydroalcooliques et de produits désinfectants ne sont pas en reste. Ainsi, les Laboratoires Gilbert, Euromedis, Clorox ou encore Alpha Pro Tech voient leur performance exploser.

La grande distribution

Les plus grands gagnants de la crise seront probablement les magasins d’alimentation. Le public ne pouvant plus se rendre dans les restaurants, dans les cantines ou sandwicheries, est traint de faire la cuisine à domicile. La panique des débuts du confinement a aussi conduit les ménages à acheter de manière excessive et irrationnelle de peur de manquer. Les exigences sanitaires ont aussi poussé les distributeurs à revoir leur modèle. Ainsi, ceux qui se sont équipés afin de pouvoir faire des livraisons à domicile ou des drives (récupération des commandes sans quitter son véhicule) ont pu profiter pleinement de cette période de confinement. La demande pour les services de livraison à domicile a augmenté de plus de 90% ! Concernant les produits non alimentaires, les effets sont mitigés. Les sociétés comme Amazon, Ebay ou Alibaba s’en sortent très bien, grâce à leur model « online». Cependant, les entreprises qui ont dû fermer leurs magasins ces derniers mois seront parmi les grands perdants…

Visioconférence et télétravail

Le télétravail ou travail à distance intègrent de plus en plus nos habitudes professionnelles. Slack, Microsoft Teams, Hangouts Meet ou encore Zoom connaissent une demande explosive. La capitalisation boursière de Zoom dépasse aujourd’hui celle des sept plus importantes compagnies aériennes au monde. Le cours boursier est passé de USD 68 en janvier, à plus de USD 173 au moment où nous écrivons cet article. Cette tendance est-elle amenée à perdurer ? De nombreuse entreprises remettent en cause les modèles « traditionnels » au profit du télétravail. Couplée au risque de contamination plus important dans les transports en commun, une prise de conscience écologique pourrait aussi favoriser la montée en puissance de ces sociétés. Les coachs sportifs aussi ont dû s’adapter et proposent des cours en ligne, accentuant l’utilisation des visioconférences.

Loisirs

La télévision et les jeux vidéo à la rescousse de l’ennui ! Les ventes de console de jeux vidéo ont bondi de 140% juste avant le confinement. Les souscriptions à des services de vidéo à la demande (VOD) explosent; si bien que Netflix et YouTube ont dû réduire la qualité de leurs vidéos afin de soulager les réseaux. Le prix de l’action Netflix est passé de USD 330 en janvier, à USD 450 fin mai. Amazon Prime ou Disney Plus connaissent aussi une demande croissante.

Heureusement, cette crise a « profité » à des secteurs ou entreprises. Pour certaines d’entre elles, cette croissance sera de courte durée, le temps qu’un vaccin ou remède soit trouvé. Cependant, cette période de confinement aura contribué à créer des tendances qui, nous le pensons, vont perdurer même lorsque le virus sera complètement maîtrisé. Le télétravail, les services de livraison en ligne, les visioconférences, contribueront certainement à repenser les espaces de bureaux, les modèles de distribution, les déplacements professionnels. Ferons-nous vraiment face à un « après confinement » différent de ce que nous avons connu ?

N’hésitez pas à contacter l’équipe de Victoria Capital Management pour en savoir plus sur info@victoriacapitalmanagement.org.
Nicolas Bathfield
Alexandre Ducler

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