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Île Maurice
vendredi, mars 29, 2024

Escale contemporaine au musée de Mahébourg

Le musée de Mahébourg accueille depuis le 12 janvier les créations d’une quarantaine d’artistes de 13 pays différents, réunis sous l’égide d’Escale, pour une 4è résidence mauricienne. L’initiateur du projet, le Germano-Mauricien Manou Soobhany, a proposé à ses homologues de créer et échanger sur le thème « Îles, mythes et réalité ». 

Une bonne trentaine d’artistes venus d’ailleurs ont séjourné entre le centre de jeunesse de Pointe Jérôme, où ils ont vécu et travaillé pendant un mois, et le musée de Mahebourg, où leurs travaux sont installés jusqu’au 2 avril. Une dizaine d’artistes de Maurice, dont quatre étudiants du MGI, ont aussi participé au projet… Tous ont investi ce lieu d’histoire, de la cave au grenier, en passant par le jardin majestueux, les dépendances et boutiques. La visite des lieux prend un tout nouveau relief dans ce jeu de piste, où l’on s’amuse à repérer les anachronismes… autant de gestes artistiques contemporains, qui se sont immiscés parmi les objets et documents du musée d’histoire maritime…

Qu’il soit allemand, japonais, américain, islandais ou mauricien (etc.), chacun est venu avec son histoire, jouant une partition plus ou moins proche du thème lancé. Beaucoup d’installations, en solo ou à plusieurs, de la photographie, de la vidéo, du son, de la peinture… l’ensemble est éclectique mais ces nouveaux regards interpellent et ouvrent des fenêtres sur d’autres imaginaires. Prévoyez deux heures pour cette visite aux quarante surprises.

Du jardin au grenier

Impossible en passant le portail, de louper Takata Pakata, l’installation de Guy André Lagesse, aménagée sur les bases de troncs coupés, qui invite à envisager les objets du quotidien, sous un angle visuel et symbolique, histoire de composer une esthétique vernaculaire mauricienne. Dans le musée, le couple russo-germanique Nina et Torsten Römer ont photographié des motifs aux couleurs acidulées du temple tamoul tout proche. Comme Lucy Lagesse, Anke Doberauer a passé le plus clair de son temps à Cité La Chaux, pour en peindre les habitants, d’une touche sûre et vibrante de vérité. 

L’artiviste (artiste engagée) américaine Sarah Lewinson questionne les dégâts du Wakashio au moyen d’un sega, tandis que Kristine Schnappenburg nous invite à raconter des histoires de tortues… Piotr Zamojski a ajouté quelques mots aux wagons en mal de rénovation de l’arrière-cours. La japonaise Tono évoque nos épopées maritimes dans un poème visuel, à base de graines et pigments naturels. Le Seychellois Justin Reddy savoure sa première fois à Maurice. Surtout, cet événement permet d’accéder au grenier du musée, où le lituanien Saulius Valius, rend hommage aux charpentiers de marine,  tendant des fils rouges dans l’espace, pour esquisser la coque d’un bateau, qui offre un écho suspendu à l’extraordinaire ouvrage de la toiture : Before docking the dream… 

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