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Île Maurice
vendredi, octobre 4, 2024

Gaelle et Octopus, un couple impressionnant

Métisse franco-espagnole-mauricienne née à Maurice, Gaëlle Gonzalez a passé son enfance en Afrique puis a vécu en France jusqu’en 2018, année de son retour sur l’île où elle crée Octopus, un atelier d’impression d’excellence.

Le métissage et le voyage sont deux éléments constitutifs essentiels de son être. Tant d’horizons en elle expliquent peut-être que Gaëlle Gonzalez a pris son temps avant de se fixer à Beau Plan afin d’y sublimer sa passion pour l’image avec Octopus – son alter ego machinique, une imprimante grand format hypersophistiquée.

Cohérence du désir

L’atelier de Gaëlle est la conclusion logique d’un parcours cohérent : son existence cosmopolite lui a forgé un goût singulier pour la merveilleuse diversité des expériences humaines et un désir de les faire connaître. Jeune diplômée de l’école ICART Photo, elle décide de faire du photojournalisme, une manière de marier ses deux dilections : la question sociale et l’image. Onze ans à Paris dans le difficile domaine du reportage et du documentaire n’entament pas sa passion et lui procurent une expertise photographique sans pareille. Elle s’active aussi dans des démarches associatives, des ateliers photo en banlieue ou des projets culturels divers, expériences qu’elle réitèrera finalement à sa façon à son arrivée à Maurice…

Naissance d’Octopus

Dans le Creative Park de Beau Plan, elle crée l’atelier Octopus du nom dont elle a baptisé son extraordinaire imprimante, cœur battant du lieu ; ce cœur est aussi celui de Gaëlle Gonzalez qui vit en symbiose avec sa machine pour proposer à ses clients des tirages supérieurs en termes de haute précision, de qualité et de conservation.

Reproduction de photos, d’illustrations ou de peintures répondent tant aux besoins des artistes qu’à la demande de particuliers souhaitant conserver des souvenirs dans les meilleures conditions techniques. Gaëlle propose des qualités rares de papier dans la texture desquels elle ne se lasse pas d’admirer son ourite techno cracher ses encres pigmentées dénuées d’une chimie qui corromprait ses images.

Bon esprit, beau réseau

Mais Gaëlle est avant tout une artiste portée par une période étrange qui témoigne d’un goût croissant pour l’Art. Comme si l’enfermement Covid avait révélé aux gens la réalité et l’importance du rapport entre l’Art et le bien-être personnel…

Elle constate une hausse de jeunes amateurs sensibles à des reproductions de qualité qui commencent leurs petites collections. D’autres, disposant d’un plus gros budget, achèteront des originaux tels des prints retravaillés à la peinture ou des séries limitées numérotées et signées. Enfin, Gaëlle a établi une relation de confiance avec nombre d’artistes qui travaillent avec elle sur la production de leurs œuvres ou qu’elle met en scène dans des ventes-expos. Elle est aussi découvreuse de talents et n’hésite pas à prendre à sa charge des frais de production pour aider de jeunes auteurs à émerger. Membre du jury d’Art Photography Awards by ABSA and Caudan Art Center, elle vient encore de récompenser deux talents méconnus. Elle pense aussi aux artistes en devenir et organisera, en août, avec l’auteure Shakti Callikan, un atelier photographique pour les enfants de Poudre d’Or. Une générosité impressionnante…

www.theoctopus.mu

www.gaellegonzalez.com

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