Diplômé de l’université, ce professionnel de santé utilise l’exercice pour prévenir, gérer et traiter un large éventail d’affections et de blessures chroniques et complexes. L’objectif d’un physiologiste de l’exercice (PE) vise à rétablir une fonction physique optimale, et, plus largement, à aider un patient à recouvrer la santé et le bien-être en l’éduquant à l’activité physique, à la modification de son mode de vie, afin de l’inciter à changer son comportement, ainsi que des conseils et un soutien.
La Gazette : Parlez-nous de la naissance de cette discipline?
Michelle Lincoln: la physiologie de l’exercice a évolué différemment dans différentes parties du monde. En Australie, où j’ai suivi ma formation, elle a progressé par phases : d’abord sur les fondements de l’éducation physique dans les années 70, ceux du mouvement humain des années 80, de la science du sport dans les années 90, la science de l’exercice dans les années 2000, jusqu’à, actuellement, la science de l’exercice clinique. Parallèlement, le champ de pratique en Australie s’est considérablement élargi pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, à savoir une discipline réglementée et approuvée par le gouvernement fédéral.
Fondamentalement, notre pratique est toujours guidée et enrichie par des recherches actualisées et examinées par des pairs. Notre propre raisonnement clinique est né de notre formation, de notre expérience et des préférences de nos patients.
LG : A quoi s’attendre lorsqu’on vient consulter un physiologiste de l’exercice ?
M.L. : nous commençons par une première consultation d’une heure. Un temps nécessaire pour bien comprendre les antécédents médicaux, l’état de santé général et les limites d’un patient. Au cours de cette consultation initiale, nous effectuons également des évaluations de base, comme le calcul de sa pression artérielle, de sa fréquence cardiaque et testons son endurance, son sens de l’équilibre et sa force, entre autres… Nous nous servons ensuite de ces informations pour concevoir et prescrire un programme d’exercices progressif et, spécifique à sa condition physique. Un programme adapté et encadré en fonction de ses besoins pour assurer sa sécurité et atteindre les résultats souhaités.
LG : Travaillez-vous en étroite collaboration avec d’autres professionnels de la santé?
M.L. : Oui, c’est tout à fait le cas, avec des médecins généralistes, des physiothérapeutes et bien d’autres professionnels… En fait, la plupart de nos patients sont référés par eux. La raison en est que les PE sont les experts pour prescrire les exercices appropriés pour la prévention, la gestion et le traitement des maladies chroniques ou des blessures.
LG : Quelles sont les affections les plus courantes que vous traitez?
M.L. : Les EP peuvent aider dans le traitement de nombreuses maladies, dont les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète/pré-diabète, les problèmes de santé mentale, le cancer, l’arthrite et l’ostéoporose, l’asthme, les lésions musculo-squelettiques et les maladies neuromusculaires.
LG : Pour quelle raison et comment êtes-vous arrivée à pratiquer cette discipline?
M.L. : J’ai toujours pensé que nos corps devaient être respectés grâce à des habitudes de nutrition saine, d’exercices réguliers et d’hygiène de sommeil adéquate. Nous ne pouvons pas espérer vivre au mieux de notre vie si notre santé n’est pas optimale. C’est cette conviction qui m’a conduite vers un diplôme en sciences du sport obtenu en 2006. J’ai ensuite été diplômée d’un second cycle en enseignement secondaire, mais j’ai réalisé que ma passion était vraiment d’aider les personnes dont la qualité de vie était réduite en raison de divers problèmes de santé ou blessures. Je suis donc retournée à l’université pour me spécialiser en tant que EP et je fais maintenant ce qui me passionne vraiment.
LG : Et avez-vous des domaines d’intérêt particuliers dans tout le panel des traitements couverts par votre pratique ?
M.L. : Certainement, il s’agit du traitement contre le diabète, les troubles du spectre autistique, la santé des femmes, en particulier en période prénatale, périnatale et postnatale, en particulier sur les plans de la diastasis recti et du dysfonctionnement du plancher pelvien.
Contact : Michelle Lincoln AES AEP (Accredited Exercise Physiologist) Solstice Exercise Physiology
Domaine de Labourdonnais, Mapou – Tel : 59028832