Rien que le mot peut faire peur et donner envie d’entrer en résistance. A tort… Car en se re-connectant avec l’instant présent et en le vivant en pleine conscience, la méditation empêche le cerveau de s’évader vers les rives du passé et du futur, un réflexe mental qui engendre parfois des émotions négatives, sources de stress, la maladie chronique du siècle.
Les approches de développement personnel et la littérature qui leur sont consacrées explosent, c’est un fait. Loin d’être un phénomène de mode, cette posture qui rattrape de plus en plus de personnes est à prendre comme un marqueur sociétal sur la volonté d’aborder différemment la vie, le quotidien. « Je veux du bonheur », chantait la Française Zaze, encore faut-il y mettre de l’intention et de la pratique pour y arriver.
Absolument tout le monde peut méditer
Sans parler de Vipassana, – une retraite de méditation de 10h par jour pendant 10 jours – la méditation, un moyen parmi tant d’autres pour aller vers le mieux-être, est accessible à tous car l’on peut être son propre maître d’apprentissage. « Tout le monde peut méditer, déjà en contemplant un coucher de soleil ou un feu de cheminée. Ou alors en se concentrant 5 mn sur sa respiration, coincée dans les bouchons de Port-Louis », introduit le Dr Sandra Stallaert, homéopathe, nutritionniste holistique – corps, âme, esprit. Simple d’approche, la méditation peut être pratiquée à tout moment de la journée, par exemple pour aider à se mettre en condition avant une réunion importante, ou pour affronter un moment que l’on augure stressant. « 95% de nos actions et comportements étant dirigés par nos programmes et conditionnements inconscients, la méditation permet de reprendre le contrôle de ce pilote automatique en vivant en conscience l’instant présent ». Avant que cela ne devienne une habitude à force de pratique, les meilleurs moments selon le médecin pour s’y adonner restent le réveil – avant le café et le téléphone – car le cerveau se trouve encore coincé entre les frontières de l’inconscient et du conscient et au coucher, en se calant sur une respiration profonde et ralentie « et peut-être en écoutant une musique inspirante, comme je le fais moi-même ».
Ce qui est bon pour pour le psychique se répercute sur le physique
« L’être humain n’est pas fait pour gérer un stress chronique, responsable du développement de maladies dites de civilisation, telles que les maladies cardio-vasculaires, dégénératives auto-immunitaires, ou le cancer par exemple… », explique le Dr Stallaert. Faire entrer la méditation dans son quotidien permet de ne plus subir l’impact d’un environnement stressant en auto-régulant ses émotions négatives. Et réguler ses émotions a des effets bénéfiques majeurs sur le corps.
Un impact mesurable sur le système nerveux autonome qui régule le fonctionnement du corps humain comme la respiration ou le rythme cardiaque. L’essentiel est de conserver l’équilibre entre ses deux fonctions, le système nerveux sympathique qui accélére et le parasympathique qui ralentit les activités de l’organisme. Lorsque le stress provoque un excès de la première fonction, il a été scientifiquement prouvé que la méditation stimule la seconde pour un retour à l’équilibre. Amélioration du sommeil, concentration accrue, mémoire et temps de réponse optimisées, recul des maladies chroniques, renforcement du système immunitaire, ralentissement du vieillissement cellulaire, augmentation de la longévité et diminution du stress…, pourquoi s’en priver ? « Car la gestion du stress, en l’occurrence par la méditation, c’est définitivement la clé de la santé, comme maîtriser ses émotions, c’est maîtriser sa vie », conclut Sandra Stallaert.
Pour la personne comme pour le corporate
Passionnée par le sujet, Sandra Stallaert qui pratique la méditation et en connaît les bénéfices, à titre personnel et en tant que médecin a organisé il y a deux mois à Wellenessenses, au Domaine de Labourdonnais, à Mapou, un atelier conduit par deux experts de l’équipe du Dr Joe Dispenza, éminent spécialiste en neurosciences. Un atelier destiné aux entreprises et aux particuliers pour les intéresser aux méthodes de reprogrammation du cerveau: “Changez votre mental – Créez de nouveaux résultats”… Le prochain rendez-vous est fixé aux 7 et 8 septembre prochains.