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Île Maurice
vendredi, avril 19, 2024

Dans la tête des champions

Roilya Ranaivosoa est multiple championne d’Afrique, médaille d’or aux JIOI 2019, médaille d’argent aux jeux du Commonwealth 2022… Noa Bibi, sprinteur, recordman de Maurice, 10e meilleur mondial en 2022 avec 19”89 aux 200 m à moins de 23 ans ! Leur corps est puissant mais leur esprit aussi.

Quand décide-t-on de devenir championne ?

On ne le décide pas, on le veut tout simplement. À travers les entraînements, les sacrifices… C’est à l’entraînement que tout se joue. C’est là où tu pleures, où tu cries, où tu as mal, où tu testes tes convictions. La compétition, c’est juste pour faire le show.

Quelles raisons vous ont poussée à vouloir devenir championne ?

Depuis petite j’ai cette mentalité à toujours me surpasser sans l’aide de personne, me démarquer des autres. Je n’acceptais pas qu’on me dise « tu peux pas le faire ». Et c’est devenu moi, même dans le reste de ma vie. Mon pays a beaucoup de potentiel et je me lève, quand il faut, pour parler des droits des athlètes et de l’avancement du sport. Il y a eu aussi l’influence de mon père, jockey professionnel au parcours exceptionnel. Il fut le premier Africain en France dans une école de jockey. Il m’a toujours dit « si tu veux quelque chose, il faut que tu y croies et travailler très dur. Si ton adversaire travaille 90%, toi tu dois y aller à 110% ».

Pourquoi avez-vous choisi votre discipline plutôt qu’une autre ?

L’haltérophilie, j’ai commencé à 20 ans. À 6 ans, parce que j’étais trop turbulente, mon papa m’avait mis au Tae Kwon Do, discipline dans laquelle j’ai représenté mon pays aux JIOI de 2007. Pour l’édition 2011, l’entraîneur haltérophilie qui manquait de filles, m’a proposé de les rejoindre. C’est assez tard mais avec la volonté, rien n’est impossible. De 70 kg, je suis passé à 49. Il n’y avait pas de challenge. Le challenge, c’était moi-même.

Pourquoi Maurice produit peu de champions comme vous ?

Parce qu’ils investissent dans les bâtiments. À l’étranger, pour que tu puisses participer à des compétitions internationales, il faut avoir des bons résultats scolaires. Construire des grands bâtiments, ça apporte quoi à l’athlète si tu ne donnes pas les moyens d’arriver au niveau ? On n’a pas créé de base mais on veut la pyramide.

Un conseil pour ceux qui rêvent de faire carrière à l’international ?

N’abandonne jamais tes études pour le sport. Le sport, c’est éphémère, tu amènes à ton pays gloire et honneur mais après, ça ne t’apporte pas la nourriture à table. Va à l’école, termine tes études. Tu veux être champion ? tu peux faire les deux en même temps.

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