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jeudi, mars 28, 2024

Le Domaine de Labourdonnais, quand du présent renaît le passé

Quand tout a commencé…

En 1839, Christian Wiehe épouse Emilie Bourgault du Coudray, l’héritière des terres de Labourdonnais. La famille s’agrandit – ils auront huit enfants dont deux garçons – et de 1856 à 1859, le château que l’on connaît est bâti, pour devenir sa résidence principale. Lorsque Christian meurt en 1878, son plus jeune fils Adrien prend la gestion du domaine sucrier et le portera au plus haut. Il ne le sait pas encore, mais sa descendance habitera les lieux durant un siècle et demi… jusqu’en 2006.

Quand tout s’est ranimé…

En 2010 s’achèvent quatre ans de travaux qui transforment la demeure privée en musée, sous l’égide française de la muséologue Claude Fauque et du scénographe Alexandre Fruh. Personnification du doux voyage dans le patrimoine colonial insulaire, la remarquable bâtisse victorienne, essentiellement construite en teck, est ceinturée sur deux niveaux par une imposante galerie réhaussée de volets peints en la couleur iconique mauve lilas – découverte en grattant sur les façades les couches de peinture appliquées depuis des générations. À l’instar de l’état de conservation du mobilier et des objets, tous importés de France et d’Angleterre au XIXe siècle, l’art de vivre de l’époque est parfaitement restitué et son âme veillée par le conservateur du château, Bernard Maurice.

Quand tout s’est transformé…

L’exploitation des 540 hectares du Domaine de Labourdonnais (DDL) s’étend actuellement bien au-delà de la demeure et ses jardins. Des légumes sont cultivés. Des fruits tropicaux issus des vergers sont transformés (plusieurs variétés de mangues portent depuis plus d’un siècle les prénoms d’habitantes du château : Odette, Françoise, Sybille…) Une gamme de rhums primés est élaborée dans la distillerie. Une épicerie, des restaurants, des activités sportives et de bien-être enrichissent le site.

Mais le plus surprenant – dans sa réalisation aboutie comme dans sa volonté de confondre l’histoire au présent – reste encore le nouveau Quartier des Serres.

Quand hier tisse demain…

En 1972, au cœur des longères – ces bâtiments en pierre du XIXe siècle logeant alors les laboureurs du domaine sucrier –, naissent les serres d’anthuriums, première zone franche agricole de la propriété. Exportées vers l’Europe, le Japon et l’Amérique, les fleurs sont cultivées jusqu’en 2002, lorsque le groupe DDL se diversifie et délocalise les serres. Aujourd’hui, les longères abritent des bureaux et une pépinière. Le restaurant la Terrasse occupe un ancien terrain de foot. Un moulin à vent est restauré, un portail et des volets recyclés. Les vestiges des rails du train qui traversait autrefois la propriété s’ajoutent au témoignage d’un passé remarquablement intégré à l’atypique, culturel, commercial, végétal… Quartier des Serres.

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